Le Cisma – syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention – révèle un recul de 43 % de la production de ses 198 entreprises adhérentes.
Un résultat de 4,95 Md€ (8,7 Md en 2008) qui fait suite à trois années de croissance à deux chiffres, et à une année 2008 quasi stable (-2 %). « L’export s’est mieux comporté que la production sur le marché intérieur », analyse Pierre Marol, président du Cisma, en comparant les 37 % de chute de l’export (3,39 Md€) à l’effondrement de 52 % du marché hexagonal, à 1,56 Md€. « Les industries regroupées au sein du Cisma poursuivent cependant leur contribution positive à la balance commerciale française », poursuit Pierre Marol. De fait, le taux d’exportation est de 69 % et le taux de couverture de 113 %, à 380 M€ (en chute de 33 % par rapport en 2008). L’année 2009 aura aussi été marquée par le destockage et l’émergence de l’occasion et des activités de services. Un phénomène mis en évidence par la comparaison entre le niveau de la production et celui du marché. « Par exemple, pour le bâtiment, la production accuse 51 % de baisse, à 551,7 M€, et le marché recule de 35 % à 1,25 Md€. L’écart entre la chute de la production et celle du marché est de 16 % », explique le président du Cisma qui pointe d’autres motifs de satisfaction. « Nous ne relevons pas de défaillance d’entreprises et les licenciements (-7,4 % d’effectifs) ont été limités autant que possible. » La conjoncture reste cependant fragile. «Après une reprise technique indispensable compte tenu de la brutalité de la crise, le niveau des investissements en biens d’équipements devrait rester relativement faible, particulièrement dans les pays de l’OCDE. Seuls les pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil participeront efficacement à la relance du commerce international.»
Pour 2010, le Cisma envisage donc un rebond de 2 %, avec des évolutions différentes selon les secteurs : hausse de 15% pour la sidérurgie grâce au redémarrage de l’activité en Asie, stabilité pour le BTP, et encore une baisse pour la manutention, qui devrait être comprise entre 8 et 12 %.