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Tribune : "ne perdons plus 1 litre d'eau sur 5 sur nos réseaux"

PUBLIÉ LE 1er MARS 2023
ALEXANDRE TOULAN
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Tribune :  ne perdons plus 1 litre d'eau sur 5 sur nos réseaux
A l’heure où la préservation de la ressource en eau constitue un enjeu majeur, 1 litre sur 5 d’eau potable est perdu dans les fuites du réseau (rapport SISPEA 2020). Ces fuites constituent un problème d’envergure, alors même que cette eau a été prélevée dans le milieu naturel, puis traitée pour être rendue potable avec un impact sur l’environnement et un coût pour la collectivité. Face aux défis du stress hydrique, nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller ce litre d’eau ! 

Fin 2022, des habitants d’une commune de la Creuse ont été privés d’eau potable pendant plusieurs jours suite à des fuites récurrentes dans les canalisations. En juillet 2022, en Haute-Vienne, en pleine sécheresse, une rupture de canalisation métallique dans une commune a également été à l’origine de la perte de la quasi-totalité de son réseau d’eau, soit plus de 200 m3 d’eau.
Les réseaux d’eau potable sont vieillissants et soumis aux épreuves du temps. Corrosion, joints défectueux, mouvements de terrains et coups de bélier sont les principales causes de ces pertes en eaux, provoquant fissures, ruptures ou déboitement des canalisations.
Pour y remédier et atteindre le rendement minimum imposé de 85%, les collectivités ont engagé des travaux de modernisation coûteux et conséquents pour rénover leurs réseaux d’eau à hauteur de 41 milliards d’euros d’investissement sur la période 2019 – 2024 (Assises de l’Eau, 2018).

Si de nombreuses technologies existent aujourd’hui pour détecter les fuites et intervenir rapidement de manière ciblée (techniques de détection basées sur l’écoute active, mouchards connectés qui enregistrent l’activité dans les tuyaux, images satellites thermiques pour repérer les zones chargées en eau, etc.), l’enjeu est avant tout de renouveler les réseaux avec la meilleure solution technique pour les éviter. Le polyéthylène, une réponse concrète à la préservation de la ressource en eau Face aux limites des tuyaux en matériaux traditionnels, majoritaires dans les réseaux d’adduction et de distribution d’eau potable, les réseaux en polyéthylène (PE) constituent une réponse technico-économique concrète pour réduire ces fuites et répondre aux enjeux auxquels sont confrontés les décideurs publics et privés, tout en réduisant l’impact environnemental des chantiers.
Technologie éprouvée et utilisée pour la réalisation des réseaux de gaz, le PE soudé a largement fait ses preuves en termes d’étanchéité et de réduction des fuites. Mettons aujourd’hui ce même niveau d’exigence au service des réseaux d’eau !

Des rendements proches de 100%
Les canalisations en polyéthylène assurent une résistance à toute épreuve : insensibles à la corrosion, adaptées à tous types de sols même humides ou corrosifs, résistantes aux mouvements de terrain et aux chocs sans risque de rupture grâce à leur grande ductilité.
Elles apportent également des bénéfices notables à la mise en œuvre : disponibles en grande longueur réduisant ainsi le nombre de jonctions entre les canalisations, en barres ou en tourets pour s’adapter aux configurations de chantiers en milieu urbain ou rural, capables d’être cintrées pour s’adapter à la tranchée sans raccords coudés. A l’instar des solutions traditionnelles, les canalisations en PE peuvent être assemblées par emboitement, ou à l’aide de raccords mécaniques lorsque les configurations de chantier l’exigent. Mais elles se distinguent de ces solutions par leur aptitude unique au soudage, qui assure une continuité de la matière et rend la canalisation monolithique et parfaitement homogène, pour une étanchéité durable, sans aucun joint.
Associées à un raccordement par soudure, elles offrent des performances d’étanchéité sans commune mesure par rapport aux solutions traditionnelles, et ce, sur toute leur durée de vie. Ainsi, les principales causes de défaillances connues sur les canalisations sont évitées, pour un rendement des réseaux proche de 100%, et une préservation de la ressource eau.

Un matériau 100% recyclable et une empreinte carbone jusqu’à 5x plus faible que la fonte
De sa fabrication jusqu’au chantier, le PE a un plus faible impact carbone que la fonte et émet peu de CO2 : exemple pour un tube PE DN160 avec environ 11 Kg Eq.CO2 contre 48 Kg EQ.CO23 pour la fonte en DN150.
Les raisons s’expliquent à plusieurs niveaux : un procédé de fabrication moins énergivore avec une température de fabrication bien plus faible (220°C pour le PE contre plus de 1200 °C pour la fonte), un transport optimisé grâce à un poids en moyenne 3 fois plus léger qui réduit les consommations de carburant, et des conditionnements qui permettent d’optimiser les chargements (jusqu’à 4 km de canalisations en DN90 sur un seul camion).
Lors de l’installation, leur poids plus léger permet une installation facilitée, et les dernières évolutions techniques des résines PE (PE100-RC) permettent aux canalisations de s’affranchir de l’enrobage de sable et de réduire ainsi les rotations de camions et la mise en décharge des matériaux. Enfin, les canalisations en PE sont 100% recyclables et, étant monomatières, faciles à recycler.

Une durée de vie minimale de 100 ans en exploitation
Les canalisations en PE pour l’eau potable sont fabriquées à partir de PE100, grade de PE spécifiquement conçu pour les tubes sous pression. Les performances mécaniques de ce matériau leur permettent d’assurer une durée de vie en exploitation de 100 ans voire plus, démontrée par des essais de vieillissement accélérés et corrélés par des prélèvements sur des canalisations en service.
Face aux enjeux du dérèglement climatique, il est plus que jamais nécessaire de faire évoluer les prescriptions techniques des systèmes de canalisations. Le niveau d’exigence sur l’étanchéité du réseau et sur sa durabilité doit ainsi être relevé. Le polyéthylène (PE), par sa résistance à toute épreuve et son aptitude au soudage, constitue une solution qui mérite d’être explorée pour viser un rendement proche de 100%, avec un objectif vertueux : ne plus gaspiller cette précieuse ressource qu’est l’eau !
 
Alexandre Toulant, chef de marché, en charge des solutions d’eau potable, d’assainissement et d’irrigation chez Elydan.
 
 
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