Alors qu’il est beaucoup question de souveraineté des données, l’utilisation des plate-forme de stockage/partage étrangères fait tâche. La solution a été dévoilée par le ministère de la Culture : France transfert.
Les fréquentes alertes sur l’utilisation "étrange" des données d’utilisateurs ou carrément de vol de ces "data" donne de plus en plus envie de se replier sur des solutions souveraines. Si beaucoup d’entre nous sont familiers de wetransfer (fondé à Amsterdam en 2009 et permettant de stocker des données sur le cloud), une solution 100 % tricolore vient d’émerger : France Transfert.
Un peu limité... pour l’instant ?
A la base de la création de France transfert, il y a cette volonté de ne plus héberger de données françaises, même temporairement, en dehors de nos frontières. France transfert est un service créé par l’Etat pour aider ses usagers (citoyens, professionnels, entreprises, associations…), partenaires ou prestataires à envoyer aux agents de l’Etat ou recevoir des agents de l’Etat, des fichiers et dossiers volumineux qui ne peuvent pas transiter par les messageries électroniques. Il a été conçu et est opéré par le ministère de la Culture, et mis à la disposition de tous les ministères par la direction interministérielle du numérique (DINUM) C’est un service hébergé en France (société Outscale). Les données sont donc stockées sur des serveurs français le temps qu’elles soient téléchargées par leur destinataire.
La sécurité avant tout
Donc le service est ouvert à tous, mais à destination d’un agent de l’État... et vice-versa. Cela se révèlera certainement utile dans le cadre de la communication avec une administration et l’envoi de pièces lourdes pour la constitution d’un dossier par exemple. Au niveau de la sécurité, le service analyse chaque fichier transféré avec un antivirus, et le stocke dans un cloud hébergé en France (qualifié SecNumCloud par l’ANSSI). France Transfert est homologué « référentiel général de sécurité », RGS et permet l’envoi et la réception de fichiers ou de dossiers jusqu’à 20 Go (2 Go maximum par fichier) jusqu’à 100 destinataires en une seule opération, ou en utilisant une liste de contacts. Comme pour son homologue néerlandais, les documents y sont téléchargeables pendant 30 jours par défaut. Toutefois, l’envoyeur peut décider qu’ils soient supprimés entre 1 jour et 3 mois après la mise à disposition. Le partage consiste en un simple lien à envoyer par e-mail, avec la possibilité de demander un mot de passe.