Pour ses 20 ans d’existence, le salon du ferroviaire restera dans les annales. Avec 443 exposants présents, dont 26% de sociétés étrangères, 5 400 visiteurs arpentant ses allées, un chiffre historique, le Sifer s’impose comme le porte-drapeau d’une filière ferroviaire bel et bien entrée dans l’ère digitale.
En vingt ans, le salon international de l’industrie ferroviaire qui s’est tenu à Lille du 26 au 28 mars dernier, est devenu un incontournable pour toute la filière. Et également le mètre-étalon par lesquelles se définissent les dernières tendances d’un marché incontestablement tourné vers les technologies numériques. Cette année, l’intégration du digital dans l’offre globale produits/services de la filière ferroviaire était en effet au cœur de très nombreux projets. Et BTP Rail était parfaitement dans le tempo en organisant une conférence intitulée « Le ferroviaire à l’ère du numérique » et qui, d’après les propres mots de l’organisateur Mack Brooks, a « passionné de nombreux visiteurs ! ». Il était alors question de BIM infrastructures, de données structurées, d’IoT, de capteurs connectés et de maintenance prédictive. IRT Railenium et i-Trans n’ont pas été en reste en faisant la « Une » des médias avec leur actualité relative au train autonome. Mentionnons également Capgemini et Kisio qui ont organisé des conférences autour de la « Data, nouveau levier de transformation de la maintenance de SNCF Réseau », pour la première et « Comment les nouvelles méthodologies Big Data entrainent un changement de paradigme dans les métiers des études et du conseil du secteur de la Mobilité ? » pour la seconde.
Le digital au cœur des projets Quant aux solutions innovantes qui ont marqué cette édition, mentionnons à nouveau Capgemini avec son projet Virtual Train qui intervient dans le cadre de la validation système sur bancs tests et des moyens d’essais sur demi-train réel sur les sites de production d’ALSTOM. Ou le module de surveillance de déviation de l’isolement (MDSI) développé par SNCF Réseau qui permet de monitorer en permanence les sources d’alimentation d’un poste d’aiguillage et suivre à distance leurs évolutions à fins de maintenance prédictives. Mais aussi Météo France et sa filiale Météorage qui a présenté une solution qui permet d’anticiper la foudre et prévenir les risques de panne. Sans oublier la PME Prosyst qui a montré l’évolution de son projet de laboratoire commun, mené à l’origine en partenariat avec Bombardier Transport et l’Université de Valenciennes, afin d’approfondir la maintenance prédictive et rester compétitif face à la concurrence mondiale. Ou encore le projet collaboratif de SNCF Réseau s’appuyant notamment sur le savoir-faire des entreprises O2Game et Laumonier, pour développer un outil de maintenance préventive capable d’anticiper les ruptures de caténaires et ainsi améliorer à terme la qualité du trafic, sans interruption. Et terminons sur la société Stratasys qui, grâce à l’impression 3D, fabrique par exemple un accoudoir de train en deux jours alors qu’habituellement cette pièce prend 4 semaines à être conçue.
