Le groupe RATP, Scania et le groupe de travail sur la Mobilité urbaine au Burkina-Faso ont signé le 29 septembre dernier un protocole de coopération afin d’accompagner le pays dans la modernisation du réseau de transport public urbain de la capitale Ouagadougou.
Ouagadougou souffre aujourd’hui d’une présence quasi inexistante du transport public dans les déplacements au quotidien de ses habitants. Les deux-roues représentent en effet 65% des déplacements. La ville a donc pour objectif sur la période 2018-2020 de densifier le réseau de transport collectif en déployant plus de 160 véhicules neufs sur les lignes actuelles, puis de développer le futur réseau multimodal, soit 4 lignes de bus à haut niveau de service préfigurant le tramway.
Ce projet de modernisation est l’un des 3 programmes prioritaires du Plan National de Développement Economique et Social engagé par le Burkina-Faso auquel prendra largement part l’opérateur local du transport public de Ouagadougou, la Sotraco. En vertu du protocole de coopération, le groupe de travail sur la Mobilité urbaine au Burkina-Faso assure la maîtrise d’ouvrage dans la phase de conception, de développement et de mise en œuvre du projet, et prendra notamment les dispositions pour la création et la mise en œuvre d’une autorité organisatrice des transports urbains de Ouagadougou.
Le groupe RATP, via sa filiale RATP International, interviendra sur les volets technique, économique, et de formation des ressources humaines locales en vue de l’exploitation. Il apportera également son expertise dans les Systèmes Intelligents de Transport (SAEIV, télé-billettique, régulation, digital...).
Quant à Scania, au travers de sa filiale Scania West Africa, il prendra en charge la maîtrise d’oeuvre du projet, accompagnera le maître d’ouvrage dans la recherche du financement, et fournira une solution intégrée comprenant des propositions de véhicules adaptés, la formation des conducteurs à la prise en main des véhicules et des mécaniciens, la gestion de la flotte en collaboration avec RATP International, ainsi que la mise en place de carburants alternatifs.
La première phase d’études pourrait être finalisée mi-2018.