Dans le cadre de l’inspection périodique de ses ouvrages d’art, le Département avait engagé avec le Cerema une investigation structurelle du pont de Bonzac en février dernier. Au regard des premiers résultats et pour la sécurité des usagers, le pont avait été fermé à toutes circulations et ce dans l’attente du diagnostic définitif. Les analyses de ce dernier montrent une évolution plus rapide que prévue des pathologies du pont et concluent que son état nécessite sa fermeture définitive pour la sécurité de tous (une décision confirmée par le Cerema).
PUBLICITÉ
Selon les principes d’évaluation pour la classification des ouvrages et selon la méthode IQOA (Image de la qualité des ouvrages d’art), le pont de Saint-Denis-de-Pile est classé 3U (catégorie la plus dégradée de cette classification), ce qui signifie : « ouvrage dont la structure porteuse est gravement altérée mettant en cause la sécurité de l’usager à court terme ». Dans cette conclusion, un risque d’effondrement du pont n’est pas à exclure et conforte la décision de fermeture et au-delà son démontage. Le pont sera donc démantelé d’ici l’année 2025 et reconstruit d’ici 2028.
L’histoire
Le pont suspendu de Bonzac à Saint-Denis-de-Pile a été reconstruit en 1941. Compte tenu de son âge, cet ouvrage a fait l’objet de plusieurs inspections. En 1994 et 1997, elles avaient abouti à des travaux de remplacement de câbles, réalisés en 1998. Sa dernière inspection détaillée date de 2020 et les préconisations avaient conduit à l’abaissement du tonnage des véhicules autorisés, de 16T à 3,5T et l’installation de dispositifs de rétrécissement de voie.