Avec 3,1 milliards d’euros de CA en 2022, une croissance estimée de 8% à 10% en 2023, et un capital humain de 16 500 collaborateurs, NGE est lancé tête baissée dans une stratégie de diversification qui porte déjà ses fruits.

Diversification, c’est bien le maître mot des nouvelles avancées de NGE. Le Groupe, qui se targue d’une ingénierie interne chargée de mettre en branle ses savoir-faire et ses méthodes, assure dorénavant la conception, la construction, le financement, la maintenance, et bientôt, l’exploitation de ses projets. « Nous nous posons en interlocuteur unique dans 7 métiers, et cherchons à toujours plus nous déployer dans les territoires, développe Jean Bernadet, directeur général de NGE. Cette proximité, à la fois géographique et relationnelle, nous confère une grande agilité, et nous permet par ailleurs de diversifier nos clients ». « Nous sommes également faiseurs de nos travaux, rappelle Orso Vesperini, directeur général délégué International de NGE. Si moins de 10% du CA du groupe est sous-traité, nous savons financer nos propres projets, et sommes en mesure de les délivrer avec qualité et dans les délais ». Le gain : une position « récurrente » là où NGE s’installe. La croissance, organique essentiellement, est pleinement assurée par 4 pôles d’activité dynamiques : Multimétiers ou travaux régionaux : 1 170 M€ de CA en croissance de +9% ; Grands projets en lien avec la transition énergétique et climatique : 572 M€ de CA en croissance de +13% ; Filiales nationales spécialisées (966 M€ de CA en croissance de +12%) ; International (377 M€ de CA en croissance de +14%). « La croissance externe concernera davantage des activités de niches », précise Jean Bernadet.

Alléluia, le PLF 2024 est là

Les annonces liées au PLF 2024 – « du pain béni ! » - ont été largement saluées par NGE qui se réjouit de pouvoir « développer l’activité décarbonée » avec des projets d’entretien-maintenance « qui vont s’accélérer » notamment « dans la grande vitesse ». « Nous avons justement investi dans notre parc matériel afin de répondre à ces nouvelles exigences », glisse Jean Bernadet.
 
Le délicat chantier de l’A69

NGE, chargé de construire et de gérer la future autoroute de l’A69, se trouve bien malgré lui embarqué dans les polémiques de ces derniers jours nées de l’opposition au projet rassemblant des défenseurs de l’environnement, des arbres et des terres agricoles. « Ce contrat exigeant s’exécute dans un contexte rude, reconnaît Thierry Bodard, président de NGE Concessions. Nous avons un cap, et nous le gardons, les concédants et élus nous ayant demandé d’exécuter ce marché dans toute sa rigueur ». « Ce projet comporte les exigences environnementales les plus fortes jamais imposées sur un projet d’autoroute », rappelle de son côté Orso Vesperini. On sait par exemple que le chantier ne recevra aucun matériau d’apport depuis l’extérieur.