Renault Trucks a annoncé engager dans les prochains jours dans son usine de Blainville (Calvados) la construction en série de camions électriques, pour son compte et pour celui de Volvo Trucks, dont les deux entreprises appartiennent toutes au groupe Volvo. Une production lancée notamment en raison d’un contrat passé avec la filiale suisse du brasseur danois Carlsberg avec qui Renault Trucks s’est engagé à livrer 20 camions ZE. C’est dans un bâtiment dédié de 1 800 m2 qu’est réalisée la production des sous-ensembles électriques (propulsion, moteur, boîte de vitesses, unité centrale…) une semaine avant qu’ils soient montés sur les camions sur la ligne d’assemblage partagée avec leurs équivalents Diesel. La ligne qui produit 72 camions/jour, devrait en réaliser de l’ordre de 200 à 250 électriques par an dans un premier temps.
Pour Bruno Blin, le président de la marque, le développement de l’électrique est devenu prioritaire. « D’ici 2025, nous aurons électrifié toute notre gamme, y compris les tracteurs. Les véhicules zéro émission pèseront alors 10% de nos ventes, c’est notre ambition et nous y consacrerons 150 millions d’euros au cours des 4 prochains années ", a-t-il aussi ajouté.
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Outre cette annonce, Bruno Blin en a profité pour revenir sur l’exercice 2019 au cours duquel Renault Trucks a écoulé 54 098 unités, en légère baisse, obtenant ainsi une part de marché de 8,5 % en Europe.
Si en France, Renault Trucks performe avec une PDM de 27,9 % et 24 621 unités écoulées, en Europe, le constructeur a quelque peu reculé de 9 % à 25 544 unités. « Sur 13 de nos marchés européens, nous sommes restés stables quand nous reculions sur 9 autres »,
a commenté Bruno Blin. En effet avec de grosses disparités comme la part de marché famélique de Renault Trucks en Allemagne (1,6 %).
Quant à l’international, Renault Trucks a facturé 4 933 VN, en forte hausse (+10%), grâce notamment à un gain de 3 points de parts de marché en Turquie, à 8,8 % sur le marché de plus de 16 T mais aussi en Algérie où Renault Trucks capte 26 % de pénétration et où l’usine d’assemblage a déjà sorti 850 unités.
Pour l’exercice en cours, Bruno Blin s’attend à une baisse du marché de l’ordre de 15 % « mais cette prévision ne prend pas en compte une possible aggravation de la situation économique mondiale due à l’épidémie de Covid-19, qui, n’a pas encore eu d’impact sur les commandes », conclut-il.
