Dur, dur, le gneiss norvégien. Avec une résistance à la compression de 300 mégapascals, la roche scandinave est considérée comme l’ennemi numéro 1 du tunnelier. Les entreprises de construction font toutefois confiance à l’allemand Herrenknecht qui a fourni un tunnelier Gripper sur le chantier du tunnel Ulriken, un projet voué à étendre le réseau ferroviaire en Norvège.
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Pourtant, en Norvège, le creusement à l’explosif domine. "La méthode du tunnelier est une véritable alternative, y compris dans la roche extrêmement dure, et semble se propager en Scandinavie", note Eric Fourchault, chef de projet chez Herrenknecht. Comparé à la foreuse ou à l’explosif, le tunnelier a moins d’impact sur l’environnement montagneux et offre une plus grande sécurité, sans les chocs dus au dynamitage. En outre, l’avancement est plus rapide sur de longues distances.
Les tunneliers font donc leur place en Scandinavie. Pour le dernier grand projet d’infrastructure mené en Norvège, la Follo Line à Oslo, 4 tunneliers Herrenknecht de 9,9 m de diamètre creusent le plus long tunnel ferroviaire du pays. En 15 mois d’excavation, plus de 19 km ont été creusés sur les 38 km que compte le projet.