Après une pause de quatre mois entre fin 2016 et avril en raison d’un accident géologique au départ de la descenderie de Saint-Martin-de-la-Porte en Savoie (73), le tunnelier Federica ne s’arrête plus. Sur le chantier du Lyon-Turin, il a déjà excavé environ 1,3 sur les 9 kilomètres de long de la galerie souterraine.
D’un gabarit de 11,26 m de diamètre pour 136 m de long, le tunnelier roche dure baptisé « Federica » a démarré en novembre 2016. Avant d’être bloqué dans une zone à la constitution géologique friable et d’être contraint à un arrêt de quatre mois, il avait réalisé un peu plus de 300 mètres de creusement. De nouveau en fonctionnement depuis le mois d’avril, la machine a franchi la barre des 1 000 m.
Ses passes d’avancement correspondent en fait aux pas de pose des voussoirs (soit 1,50 m) et se font en fonction de la vitesse de pénétration du tunnelier ainsi que de la qualité géologique. « Quand la roche est saine c’est à dire homogène, nous avons une vitesse de pénétration comprise entre 50 et 80 mm/minute. Ainsi, nous arrivons à faire des passes d’avancement d’environ 25 minutes », explique Florent Martin, directeur de projet du chantier SMP4 chez Spie Batignolles TPCI, mandataire du groupement composé de cinq entreprises franco-italiennes (Eiffage Génie Civil, Ghella, Cogeis, Sotrabas et C.M.C).
« Quand les conditions géologiques sont mauvaises, extrêmement hétérogènes avec des matériaux boueux due à une forte venue d’eau par exemple, les vitesses de pénétration sont alors comprises entre 25 et 40 mm/minute et des taux d’excavation qui peuvent être supérieurs à 30 minutes voire 40-45 minutes. »
Après cet incident géologique, les équipes de travaux ont su adapter le tunnelier aux conditions. Elles apparaissent aujourd’hui davantage sereines pour la suite.
En photo: le tunnelier Federica comprend 22 paires de vérins. Crédit: BTP Magazine