Alors qu’Antoine Frérot, PDG de Veolia, a assuré, dans une interview au journal Les Echos ce lundi 14 septembre, qu’il n’y avait « aucun risque de perte d’emploi » pour les salariés de Suez, Philippe Varin, président de Suez, déclarait la veille, dans les colonnes du Journal du Dimanche, son opposition catégorique à une telle opération.
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L’Etat pour arbitre
Dans cette partie de billard à trois bandes, l’Etat, actionnaire de référence d’Engie, pourrait bien jouer un rôle crucial. Jean Castex, le Premier ministre, s’est en effet montré favorable au projet porté par Veolia lors de la conférence de presse de présentation du plan de relance qui s’est tenue le 3 septembre, tout en soulignant que le gouvernement serait particulièrement attentif à l’emploi.
Pour repère, rappelons que Suez, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros en 2019, dessert 64 millions d’habitants en services d’assainissement, produit 7,1 milliards de m3 d’eau potable, ou encore 4,2 millions de tonnes de matières premières secondaires.
De son côté, Veolia, qui a réalisé 27,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019, regroupe 179 000 salariés dans le monde, dessert 98 millions d’habitants en eau potable et 67 millions en assainissement, tandis que le groupe a produit l’an dernier 45 millions de mégawattheures et valorisé 50 millions de tonnes de déchets.