Le Syndicat des énergies renouvelables et sa commission, France Biomasse Energie, tenait le 26 septembre dernier leur 6e colloque national à Paris. Plus de 200 personnes, issu du milieu des bioénergies, ont échangé sur les opportunités, les progrès réalisés, les innovations en cours et les freins à lever pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030.
Malgré une amélioration du rythme de développement constatée ces dernières années, en 2016, la chaleur renouvelable s’est élevée à 20,4%, dont 78% à partir de biomasse solide et déchets, l’incorporation des biocarburants à 7,2% et le gaz renouvelable à 0,05% de la consommation totale de gaz. "Nous avons progressé, mais pas suffisamment pour être sur la bonne trajectoire pour atteindre les objectifs 2020 et 2030. Il nous faut des mesures nouvelles pour y parvenir et les professionnels ont besoin de visibilité, de prévisibilité et de stabilité", a pointé Jean-Louis Bal, président du SER.
Le SER a profité de cette réunion pour saluer les annonces du gouvernement concernant le maintien du CITE pour le chauffage au bois en 2018, le soutien jusqu’à 3 000 euros pour les ménages modestes substituant une chaudière bois à une chaudière au fioul, la prise en charge à hauteur de 40% des coûts de raccordement des installations de production de biométhane aux réseaux et, plus encore l’augmentation accélérée du prix du carbone dès 2018.
Des interrogations subsistent néanmoins autour du doublement du Fonds Chaleur et la simplification de sa mise en oeuvre, la révision et la notification à la commission européenne du tarif d’injection du biométhane, la position qu’adoptera la France sur le projet de révision de la directive sur les énergies renouvelables (RED II) du 30 novembre 2016, et l’exonération de la biomasse de la part carbone sur les taxes intérieures à la consommation.