A l’issue de l’examen en séance publique du projet de loi de transition énergétique, les professionnels de l’éolien ont fait connaître leur inquiétude face à l’amoncellement d’incertitudes soulevées pendant les débats.
Les débats en deuxième lecture sur le projet de loi de transition énergétique qui ont eu lieu hier soir à l’Assemblée nationale laissent les professionnels de l’éolien sceptique. Bien que la distance d’éloignement entre éoliennes et habitations ait été maintenue à 500m, deux autres points importants (la période transitoire entre contrat d’achat et complément de rémunération ainsi que l’arbitrage pour la cohabitation entre éoliennes et secteurs militaires) ont été retoqués, suscitant l’inquiétude de la profession.
Concrètement, la période transitoire entre le tarif d’achat et le système de complément de rémunération a été réduite "à peau de chagrin". Une décision qui pourrait mettre en cause la confiance des producteurs pour tout investissement. Les professionnels rappellent donc la nécessité de conserver le tarif d’achat à moyen terme. De même, la profession insiste sur le manque d’arbitrage sur la cohabitation entre éoliennes et secteurs militaires. À ce jour, quelque 2 500 mégawatts de projets éoliens s’en trouvent bloqués depuis 2013.
"La filière va désormais rester particulièrement vigilante en
prévision de la nouvelle lecture du texte prévue en juin au Sénat, notamment en ce qui concerne la question du tarif d’achat", a fait savoir Frédéric Lanoë, président de
France Energie Eolienne.