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ENVIRONNEMENT

Gaz de schiste : que dit le rapport ?

C. PATRIGEON, LE 8 AVRIL 2015.
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Gaz de schiste : que dit le rapport ?
Un rapport sur le gaz de schiste, commandé en 2012 par l’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et finalisé début 2014, a été rendu public par Le Figaro le 6 avril dernier. Bien que balayé d’un revers de main par le gouvernement, le document dresse pourtant un état des lieux de cette source d’énergie controversée.

Ce rapport n’avait jamais été publié…jusqu’à ce que Le Figaro mette la main dessus et divulgue l’intégralité de son contenu. Le Canard Enchaîné avait déjà révélé l’existence de ce document en janvier 2014, et c’est maintenant au tour du quotidien Le Monde d’établir un bilan de cette énergie qu’est le gaz de schiste. Le gouvernement, par la voix de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, "s’est empressé d’envoyer aux oubliettes" ce fameux rapport, selon Le Figaro, en estimant que la page du gaz de schiste était désormais tournée, qu’il valait mieux investir dans les énergies renouvelables et se concentrer sur la maîtrise de l’énergie.

Mais le sujet mérite-t-il vraiment qu’on l’enterre aussi vite ? Quelques données sont à connaître : le gaz de schiste est un hydrocarbure non-conventionnel qui représenterait pour l’économie française une rente allant de 103 à 294 milliards d’euros sur une période de 30 ans. Sur cette même période, les créations d’emplois induites par cette industrie seraient comprises entre 120 et 225 000, soit une baisse de 1,5 voire 2 points de chômage.

Une exploitation aux antipodes de l’écologie

Bien évidemment, tout n’est cependant pas rose dans ce dossier. Pour exploiter les huiles et gaz de schiste, qui sont contenus dans les roches profondes et compactes situées entre 1 500 et 3 000 mètres de profondeur, il faut recourir à la technique dite de la fracturation hydraulique, qui consiste à fissurer la roche en y injectant à une importante pression un fluide composé majoritairement d’eau mais également de sable et d’additifs chimiques toxiques et polluants.

Aux antipodes de la préservation de l’environnement, cette technique n’a pas d’alternative viable à l’heure actuelle. Des pistes ont été suggérées, comme l’emploi de propane liquéfié ou d’un de ses dérivés fluorés, mais elles ne s’avèrent pas concluantes. D’autant que des doutes persistent quant à l’importance des gisements de schiste dans les sous-sols de l’Hexagone. Au final, bien que les industriels restent aux aguets, les pouvoirs publics ont clairement indiqué qu’il fallait donc considérer les huiles et gaz de schiste comme de l’histoire ancienne. Reste que, dans un débat, il convient toujours mieux d’avoir toutes les cartes en main pour se faire une opinion.


Photo d’illustration : © Owni
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