Dans un entretien exclusif accordé au Journal du Dimanche, Nathalie Kosciuzko-Morizet, candidate à la Mairie de Paris, a fait le point sur ses projets d’aménagement pour la capitale.
"Je voudrais que Paris soit une ville à énergie positive", a lancé la candidate UMP à la Mairie de Paris lors d’un entretien accordé au JDD, pour résumer sa vision d’une possible Paris sous sa gouvernance. Confrontée à la pollution sonore et ambiante, Nathalie Kosciusco-Morizet envisage d’interdire la voiture dans certains arrondissements. En revanche "sur les grandes artères, il faut que ça circule". Pour cela, elle souhaite "expérimenter une piétonisation partielle sur les quatre arrondissements du centre – les 1er, 2e, 3e et 4e –, ainsi que sur les "collines" de Paris, la montagne Sainte-Geneviève, Montmartre, Belleville". L’accès automobile serait réservé aux résidents et aux livraisons, et un quartier électrique serait spécialement créé.
Contrairement à la tendance en vogue, Nathalie Kosciusco-Morizet ne prévoit pas de faire de la ville une capitale-gratte-ciels : "Pour ma part, j’estime qu’il faut respecter l’identité de Paris. Et l’identité de Paris, ce n’est pas la tour. C’est un urbanisme dense, très dense même, mais pas très haut, traversé de belles perspectives". Dans cette optique, elle prévoit de revaloriser des lieux aujourd’hui abandonnés tels que portes de Paris, les friches industrielles, les voies ferroviaires, les stations de métro fantômes… ou encore la petite ceinture. De même, les places dites emblématiques (Concorde, Denfert, Bastille, Nation), ne seront pas réaménagées "sans identité" mais en privilégiant 3 critères "plus de nature, valoriser l’esprit du lieu, développer l’activité".
Interrogée sur le projet de réaménagement de l’avenue Foch, fidèle à sa casquette d’ancienne ministre de l’environnement, NKM défend avec vigueur "les derniers espaces verts de la capitale". "Je ne l’ai pas retenu (ce projet) parce que c’est encore de la consommation des derniers espaces ouverts. Ma priorité et mon exigence, c’est plutôt de rééquilibrer à l’est et de rendre utile des espaces aujourd’hui stériles", explique-t-elle. Et d’ajouter, "J’envisage aussi de créer un million de mètres carrés d’espaces verts d’ici à 2020".