[Tribune] AQC : Tassements courants en maison individuelle

Les maisons individuelles sont souvent fondées superficiellement par des semelles en béton armé. Les charges apportées sur ces fondations provoquent des déformations du sol, qui dépendent de sa compressibilité.

Comme il repose sur le sol, le bâtiment ne peut que suivre ces déformations. Ce phénomène impose ainsi des déplacements inégaux aux différentes parties du bâtiment qui est obligé de s’y adapter.

Les conséquences ? L’apparition de fissures ou lézardes sur les murs. Les aménagements intérieurs (cloisons en carreaux de plâtre, carrelage), peuvent aussi subir les contrecoups de ces mouvements. Un tassement différentiel des fondations de l’ordre du centimètre suffit à induire ces phénomènes.

Les principales causes de la fissuration ? Un sol compressible sous le niveau d’assise des fondations, un sol sensible au retrait-gonflement des argiles, des charges irrégulièrement réparties aux fondations, et la fragilité de la superstructure.

Les bonnes pratiques ? Faire une étude de sol (obligatoire pour la vente de terrains situés dans des zones considérées de risque modéré à fort vis-à-vis du risque argile, par publication du décret du 6 août 2020). Faire prendre en compte les conclusions de cette étude lors du dimensionnement des fondations (armatures, dimensionnement, profondeur). Respecter les conditions de mise en œuvre fixées par le NF DTU 13.1 révisé en septembre 2019.