L’artisanat du bâtiment fait face à une crise économique sans précédent consécutive à la crise sanitaire du Covid-19.
C’est dans un contexte sanitaire et économique sévère que la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment dévoile les tendances de l’activité des entreprises artisanales du bâtiment pour le 1er trimestre 2020. Une situation sans précédent qui voit la croissance de l’activité s’effondrer : un recul de - 12 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, 66 % des entreprises artisanales du bâtiment ayant des salariés ont fait des demandes de chômage partiel et 15 % l’envisagent toujours. 5 % d’entre-elles ont cependant vu leurs demandes refusées par l’administration notamment du fait que leur activité n’était pas considérée comme « officiellement interdite ». "Alors que 80 % des entreprises du secteur sont à l’arrêt, la filière de la construction est touchée de plein fouet : une chute brutale de la croissance est enregistrée pour l’ensemble des corps de métiers, avec un recul de l’activité compris entre - 9 % et - 16 % au 1er trimestre 2020", rappelle Patrick Liébus, Président de la CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment), "les mesures engagées par l’Etat pour soutenir la trésorerie des TPE sont vitales et devront se poursuivre dans les prochains mois. Aujourd’hui, la priorité des chefs d’entreprise est de garantir la santé de leurs collaborateurs tout en permettant un redémarrage de l’activité de manière sécurisée. A cet égard, nous demandons au gouvernement de prendre des mesures pour accompagner et inciter les entreprises à reprendre leur activité. La CAPEB juge essentiel, en effet, que les entreprises puissent bénéficier d’aides spécifiques pour couvrir, au moins une partie des surcoûts découlant de la mise en œuvre de règles sanitaires (le transport des salariés, la réorganisation des chantiers, la gestion de la co activité, le réaménagement des bases de vie, des vestiaires, des sanitaires sur site, la désinfection des surfaces, la gestion des déchets, et bien évidemment la fourniture des équipements de protection nécessaires), alors qu’il est bien souvent impossible de répercuter ces surcoûts aux clients notamment lorsqu’il s’agit de particuliers ».
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