En matière de conservation et réhabilitation du patrimoine architectural, les technologies numériques ont permis des avancées considérables. En effet, palliant l’absence de plans précis de sites et d’édifices datant de plusieurs siècles, elles contribuent à obtenir des représentations 3D extrêmement précisés.
Un château à reconstruire
En Aveyron, dans le cadre de travaux de reconstruction du château de Calmont d’Olt, le Cabinet Bois, mandaté par l’association de sauvegarde du monument, a dû réaliser un relevé 3D complet de la forteresse médiévale, intérieur et extérieur.
Pour ce faire, en juillet 2019, l’entreprise a utilisé un scanner laser 3D Leica RTC360 ainsi qu’une station totale et une antenne GNSS Leica GS15. Après une journée et demie sur le terrain, elle est parvenue à acquérir les données nécessaires à la réalisation des plans, élévations et coupes, ainsi qu’ à obtenir le modèle 3D texturé, soit 170 stations de scan complétées par 2200 photos HD.
« Avec une vitesse d’acquisition allant jusqu’à 2 millions de points par seconde, le Leica RTC360 permet en effet d’obtenir un nuage de points tridimensionnel colorisé en moins de 2 minutes. Mais surtout, l’un de ces principaux atouts est de permettre une gestion des projets en temps réel sur le terrain grâce à l’assemblage semi-automatique », explique Christophe Dupré, ingénieur géomètre au Cabinet Bois.
Une église à restaurer
Autre région, autre projet. En Lorraine, en vue de travaux de restauration de l’église Saint-Etienne de Bar-le-Duc, l’agence Chatillon architectes s’est chargée de réaliser un diagnostic de l’état de la structure du monument.
Il faut savoir qu’actuellement, la structure présente quelques désordres au niveau notamment du bras Sud du transept et des voûtes, résultant de problèmes d’infiltrations, de remontées capillaires et de la présence d’anciens caveaux en partie comblés. C’est pourquoi, cette étude diagnostic de l’édifice en cours a vocation à repérer de façon plus précise les structures à réviser ou conforter et à améliorer le système de récupération des eaux de pluie.
En décembre dernier, Marc Palermini, chargé d’études & chef de projets chez Chatillon architectes, a donc réalisé les relevés intérieurs de l’édifice, à l’aide d’un scanner Leica BLK360. Moins d’une demi-journée a été nécessaire pour intervenir au niveau des extérieurs, de la coursive haute, de l’escalier d’accès aux combles et de la charpente.
« Grâce au Leica BLK360, nous avons pu accéder à la coursive qui court le long du pignon Ouest de l’édifice et surplombe la place saint-Pierre afin d’effectuer un relevé de la couverture. La taille réduite du scanner nous a permis de réaliser ces prises de cotes en toute sécurité. Pratique, compact et léger, il facilite les interventions dans les zones difficilement accessibles », raconte Marc Palermini.
