Alors qu’à l’automne, le chantier se préparait avec la démolition d’immeubles, Le Journal du Dimanche dévoile, à présent, qu’un conflit, opposant Patrick Devedjian, président (LR) du département des Hauts-de-Seine au promoteur russe Hermitage, menace sérieusement le projet des deux plus grandes tours d’Europe.
Conçu par Norman Foster, le projet situé au cœur de La Défense prévoit la construction de deux gratte-ciel de 320 m de haut (92 étages). Pour financer ces deux tours jumelles, le promoteur russe Hermitage, par un partenariat avec Bouygues et la banque Natixis, s’était engagé à fournir 2 milliards d’euros. Une affaire qui semblait rouler. Et, pourtant de récentes révélations du Journal du Dimanche laissent à penser que Patrick Devedjian et Marie-Célie Guillaume, directrice générale du département des Hauts-de-Seine feraient obstruction au projet.
D’après le JDD, lors d’un salon de l’immobilier à Séoul, Marie-Célie Guillaume aurait, tout d’abord, déclaré auprès de fonds sud-coréens, en discussion avec le promoteur, que l’avenir du chantier était fortement menacé. Quelques jours plus tard, Patrick Devedjian aurait, à son tour, expliqué aux Coréens que le projet « était concurrencé par d’autres » et « qu’un procès contre Iskenderov était en cours ».
Interrogé par le JDD, Patrick Devedjian a confirmé les faits : « C’est vrai, j’ai appris aux Coréens que M. Iskenderov leur avait caché des choses ».Il confie aussi aux journalistes que « Le problème, c’est qu’il n’a pas un radis, cet Iskenderov! Il n’a honoré aucun de ses engagements et il est incapable de trouver l’argent nécessaire pour monter un projet pareil. Ses accords avec Bouygues et Natixis, c’est du vent! Ça ne se fera jamais. ».
Pour l’heure, si Patrick Devedjian assure qu’il souhaite que le projet voie le jour, un procès opposant Paris La Défense à Hermitage est en cours, « à propos d’une indemnité de 30 millions d’euros pour l’immobilisation des terrains ».