Entre 2000 et 2005, la population des Landes a augmenté deux fois plus vite que la moyenne nationale. Une chance pour le département qui, pour répondre à cette croissance démographique, a lancé de nombreux investissements, toutes filières confondues. Les projets liés au BTP ne sont pas en reste, sauf que le prix des terrains grimpe à l’unisson. Un bien pour un mal en quelque sorte ! Dans ce dossier, nous présentons les projets les plus en vue dans les Landes, ce « plat pays » symbolisé par le pin maritime, l’une de sa principale richesse avec l’Océan.

Atlantisud : un investissement majeur pour les Landes

Objet d’un intérêt appuyé de la part des investisseurs : le Parc d’Activité Economique Atlantisud à Saint-Geours-de-Maremne actuellement en pleins travaux. Un projet porté à 70 % par le conseil Général des Landes et à 30 % par la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud… Atlantisud c’est tout d’abord une pépinière d’entreprises de 300 hectares directement connectée à l’estuaire de l’Adour, un parc d’activités de l’Arc Atlantique situé aux portes de l’Espagne. En somme, un chantier phénoménal dont les travaux de viabilité (voiries de dessertes des futures parcelles, réseaux divers…) devraient être achevés l’été prochain.
A la mesure de l’opération, une station d’épuration spécifique à la zone et correspondant aux dernières normes en matières d’environnement, et en cours de construction pour un coût de 2 millions d’euros. Les travaux de génie civil sont d’ores et déjà achevés.
Aux portes de l’Espagne et dans la perspective d’une liaison autoroutière entre la péninsule ibérique et l’Europe du Nord via la France, Atlantisud a déjà été approché par plusieurs groupes « leaders » au plan national et européen, notamment dans le secteur de l’aménagement commercial et de la logistique.
Point d’orgue de l’aménagement ZAC Saint-Géours-de- Maremne : la construction du centre « Aygueblue », un centre aquatique de quelque 7 000 m2 dont 4 500 m2 couverts.

Aygueblue, temple des baigneurs au « plat pays landais »

Longtemps discuté – pour ne pas dire disputé - par les élus locaux, le projet intercommunal du centre aquatique Aygueblue à Saint-Géours-de-Maremne est passé du stade de plans de masse, au stade de béton sonnant et trébuchant. Le lot « Gros Oeuvre » a été confié à l’entreprise béarnaise MAS et les travaux de VRD et d’espaces verts au landais Lafitte TP (groupe Vinci-Eurovia). Débuté au mois de mai 2006, la livraison de l’ouvrage prévue fin 2007, a été repoussée début 2008.
Un projet imaginé par l’architecte palois Bernard Laclau-Lacrouts et que se sont disputées les neuf communes de MACS (1), avant que celle de Saint-Geours-de-Maremne ne l’emporte haut la main, alors même que sa forme faisait autant débat que son implantation géographique. Un équipement aux dimensions remarquables pour un coût de 10,5 millions d’euros TTC environ.

Se fondre sans se confondre

Vu de loin, le bâtiment, tout en longueur, ressemble à un pavé très étiré dont les façades extérieures sont habillées de poutres verticales plus ou moins inclinées, évoquant les silhouettes des pins maritime, symbole du pays landais. Bernard Laclau-Lacrouts explique ce parti-pris architectural par la topographie même des Landes, « ce pays plat et étendu. « Nous sommes dans une démarche dite de haute qualité environnementale », relève l’architecte.
Aygueblue va se fondre au coeur des dix hectares du poumon vert, précisément dans l’angle sud-ouest de la future ZAC de 300 hectares en cours de construction.
Le site, emprise extérieure comme intérieure, s’étendra sur 4 500 m2, dont 1 500 m2 de sous-sol permettant d’accueillir locaux techniques et parking pour 200 véhicules.

Des bassins à géométrie variable

Pour donner une idée plus précise de ce que sera la piscine intercommunale, il faut peut-être se référer à sa capacité d’accueil : à l’intérieur, 500 baigneurs pourront évoluer en même temps, mais sur le papier, le bâtiment répondra aux normes pour en recevoir 1 500 !
Sous une verrière, entre des cloisons largement vitrées, le public pourra choisir entre cinq bassins (bassins d’apprentissage, à contre-courant, grand bassin, piscine à vague…). Un sixième sera creusé en plein air dont l’accès sera possible depuis l’intérieur.
Bernard Laclau-Lacrouts décrit des installations à double vocation : « Vous avez un aspect sportif, avec un bassin de compétition et un second d’entraînement, et l’aspect ludique avec la partie bassin à vagues, bassin à courant... »
Côté sport, la piscine olympique couverte (L.25 m x l.15 m x h.2,40 m) avec ses six lignes d’eau et ses gradins à flanc répondra aux normes des compétitions internationales. Des vestiaires (collectifs ou individuels) dignes d’un tel bassin et peut-être de ses événements futurs sont évidemment prévus.
Pour autant, Bernard Laclau-Lacrouts insiste sur la portée « pédagogique » des piscines à vagues et à courant : « Les enfants des Landes sont plus que les autres susceptibles de se trouver confrontés un jour aux dangers de la mer, les vagues ou les courants… ».

(1) MACS : Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud.

(2) Le projet de la ZAC « Saint-Geours-de-Maremne » s’étend sur 300 hectares de chaque côté de l’A 63.