[Grand format] Un amour de terre à terre 1/6 : Le cognac du Groupe Garandeau

Le point commun entre les travaux publics et la viticulture ? Ces deux activités se façonnent les deux pieds dans la terre. Et ceux qui les mènent à bien sont bien couvent des entrepreneurs méconnus, fervents défenseurs du terroir.

Dans le nord de la Nouvelle Aquitaine, l’histoire familiale du Groupe Garandeau commence avec l’acquisition du Domaine de Fontauliere à Cherves-Richemont, à proximité immédiate du site de la carrière gypse de Champblanc, à l’origine de sa création il y a plus de 150 ans. Situé dans la commune nouvelle Val de Cognac, le Domaine de Fontaulière, labellisé HBE, exploite 160 hectares de vignobles implanté dans les Borderies, un « petit crû recherché dans les assemblages de cognac ».

Il possède également sa distillerie : 4 alambics assurent la distillation de la récolte et 12 personnes, dont un chef d’exploitation, y sont employées. La production est ensuite cédée à Martell, une grande maison de négoce, chargée de réaliser les assemblages de cognac, de stocker la production et qui l’acquiert après deux ans de vieillissement. Seule une petit part de la production (2 000 bouteilles, soit entre 1,5 et 2% du CA global) est conservée par le Groupe Garandeau qui met en bouteille son propre cognac, non commercialisé, uniquement destiné à des cadeaux aux clients.

« C’est un héritage familial des fondateurs de l’entreprise que la 6e génération actuellement aux commandes a souhaité conserver, indique Juliette Chavière, responsable Foncier Environnement et RSE du Groupe. Malgré le cycle moins favorable du cognac en crise de surproduction, il y a un intérêt à pérenniser cette activité du point de vue du foncier ». Le Groupe Garandeau travaille l’acceptation de ses activités d’extraction en travaillant de concert avec les viticulteurs et les agriculteurs aux alentours, avec lesquels il échange des vignes ou des terrains agricoles.

D’autre part, pour pouvoir extraire du granulat, il est nécessaire d’avoir du foncier. Un impératif compliqué en zone viticole alors que traditionnellement le Groupe Garandeau choisit l’acquisition. Or, 3 de ses carrières y sont implantées : la carrière de Champblanc, et deux carrières de calcaire , l’une en Petite Champagne à Châteauneuf sur Charente, et l’autre à Birac. « En ayant un pied dans le domaine agricole et viticole, on comprend mieux les métiers de ces professionnels du terroir et les problématiques qu’ils rencontrent. Nous pouvons ainsi agir de concert », ajoute Juliette Chavière.