Les travaux nécessaires à la réalisation du Grand Paris Express sont réalisés majoritairement entre 20 et 50 mètres sous terre ; à ce niveau de profondeur, les matériaux extraits sont exclusivement des terres naturelles dont la composition chimique peut varier d’une couche géologique à une autre. Pour sécuriser le processus de gestion des terres, la Société du Grand Paris analyse systématiquement les terres afin qu’elles soient acheminées dans les sites de stockage ou de valorisation adaptés à leur qualité et leur composition.
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traitement spécifique et ne sont jamais envoyés dans un site de stockage de déchets inertes (ISDI).
A ce jour, aucun site à Bardouville n’est agréé ni enregistré comme site d’accueil des terres du Grand Paris Express auprès de la Société du Grand Paris. Deux sites de stockage situés sur les communes d‘Anneville-Ambourville et Yville-sur-Seine ont reçu des terres inertes des chantiers du Grand Paris Express. Sur ces sites, les seuils limites d’acceptation fixés par les autorisations préfectorales prennent en compte
la présence naturelle de certains éléments dans le sous-sol des sites en question. Les deux sites étant situés à proximité de la Seine, les terres ont pu être acheminées par voie fluviale, évitant ainsi de générer du trafic routier.
S’agissant des modalités de prélèvements, la Société du Grand Paris relève néanmoins que l’autorité préfectorale compétente a fermement contesté ces allégations. Il n’est d’ailleurs pas établi que ces analyses portent sur des déblais des chantiers du Grand Paris Express.
La Société du Grand Paris rappelle également que plus de 80% des déblais sont envoyés et gérés en Île-de-France. La Normandie a accueilli moins de 10% des volumes envoyés à ce jour (5% pour la Seine-Maritime), principalement acheminés par voie fluviale, alors que plus de 25 millions de tonnes ont déjà extraites du sous-sol d’Île-de-
France dans le cadre du projet Grand Paris Express.
Que s’est-il passé ?
Un article publié par France 3 Paris Ile-de-France fait état d’inquiétudes relevées "du côté de certaines communes où sont transférées les terres du Grand Paris Express", à l’instar de Saint-Martin-la-Garenne, dans les Yvelines qui avait accueilli en 2021 des terres contenant "des traces de pyrite". Dernièrement, près de Bardouville, en Seine-Maritime, un projet de remblaiement de carrière fait polémique au motif que "des traces de mercure et de plomb" supérieures aux "limites admises" auraient été détectées. L’association de riverains Les pieds dans l’eau aurait réclamé "une vraie traçabilité de ces terres".