L’usage du fluvial pour la filière des matériaux de construction qui représente 23,7 millions de tonnes est en progression de +16,8% par rapport à 2020.
Après une année 2020 marquée par un repli lié à la crise sanitaire (- 11,6% en t-km, -10,7% en tonnes), l’année 2021 renoue avec la croissance du trafic fluvial. « Le réseau fluvial est fluide et non saturé, il pourrait accueillir jusqu’à 4 fois plus de trafic sur certains axes comme la Seine ou le Rhône. Il est sous exploité alors qu’il est le mode de transport de fret le plus écologique. Il est urgent de booster le report modal », rappelle Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France.
Depuis plusieurs années la filière des matériaux de construction est progressivement devenue la principale filière du fret fluvial. En 2021, elle connait encore une progression importante avec une hausse de +16,8% en t-km (à près de 2,7 milliards de t-km) et +5,6% en volumes (avec 23,7 millions de tonnes transportées), dans le prolongement de la reprise observée au second semestre 2020 (+6,5% en t-km). Le secteur dépasse ainsi son niveau d’avant crise et atteint un trafic qui n’a pas été enregistré depuis 1992.
Sur le bassin de la Seine, on observe une hausse sensible du trafic de +8,2% en t-km en 2021 (plus de 3,8 milliards de t-km) et de +3,3% en volumes (22,1 millions de tonnes transportées). La filière des matériaux confirme sa progression avec une croissance de +20,9% en t-km (plus de 2 milliards de t-km) et de +7,6% en volumes (15 millions de tonnes transportées), grâce à l’augmentation des transports de terres pour remblais depuis l’Ile de France vers la Normandie.
Le trafic dans les Hauts de France enregistre quant à lui une croissance de +7,1% en t-km (plus de 915 millions de t-km) et de +12,3% en tonnages (10 millions de tonnes transportées). Ces excellents résultats sont notamment dus au dynamisme de la filière des matériaux de construction, en hausse de +21,7% en t-km dans la région grâce à l’augmentation des flux de matériaux au départ du bassin vers la Seine et le Nord-Est, qui augmente fortement (+43,1% en t-km), du fait travaux de dragage du canal de Condé-Pommeroeul et de la Lys.
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