Les résultats du deuxième trimestre sont, sauf pour la manutention, excellents, signant une très forte reprise par rapport à 2020, grâce notamment à l’ampleur des soutiens de l’État à l’économie française.
Le dynamisme des adhérents de DLR suit la tendance observée dans tous les segments de l’économie française. En glissement annuel, le chiffre d’affaires de la location a augmenté de l’ordre de 54%, contre 37% pour la distribution et 2% pour la manutention.
Dans le même mouvement, le PIB a cru de 19%. Ces résultats permettent de dresser un premier bilan de la gestion de la crise sur le plan économique. À la fin juin 2021, hors plan de relance, l’État a mobilisé 230 milliards d’euros toutes aides confondues pour soutenir l’activité, soit 10% du produit intérieur brut, quand la récession s’élève à près de 8%. Les entreprises des secteurs DLR ont bénéficié indirectement de ces aides : au deuxième trimestre, 67% des entreprises de la distribution, 30% des entreprises de la location et 29% des entreprises de la manutention ont un prêt garanti par l’État en cours.
Les résultats et anticipations des entreprises de DLR incarnent les défis de l’économie française : conjuguer reprise de la croissance, sécurité d’approvisionnement et gestion de la tension sur les recrutements. L’optimisme consécutif aux résultats du premier semestre 2021 laisse place à des craintes pour la pérennité de la reprise. Le taux d’anticipation de hausse de chiffre d’affaires pour le troisième trimestre ne dépasse 50% dans aucun secteur. Deux sujets ressortent particulièrement : les pénuries de matériel chez les fournisseurs, qui rendent plus difficile le renouvellement des machines, et les tensions sur le recrutement, déjà présentes mais qui ressurgissent à la faveur de la reprise.
Avec le redémarrage en flèche de l’économie mondiale, les cadences de
production de certains intrants critiques, à l’image des semi-conducteurs, ne parviennent pas à répondre à la demande. De même, certains métiers connaissent de lourdes difficultés de recrutement : selon Pôle Emploi, 75% des embauches de mécaniciens et électroniciens de véhicules sont considérées comme difficiles. Ainsi, se dessinent deux priorités d’action pour les mois à venir. Il s’agit en premier lieu de sécuriser les chaînes d’approvisionnement des produits stratégiques, soit en constituant
des stocks, soit en réinstallant des usines sur le territoire.
Sur 9 334 produits importés par la France, 122 sont particulièrement concernés. Ensuite, les politiques de l’emploi devraient se réorienter vers la formation professionnelle en direction des métiers en tension.
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