Mercredi 10 février, le Seimat divulguait les chiffres du marché français pour les matériels de construction et de manutention. Si, au total 11 309 unités viennent à manquer par rapport à 2019 (-17%), le pire a été évité. Pour 2021, le syndicat prévoit un retour de la croissance autour de 8% et 52700 unités totales.
"Nous avons craint le pire lors du premier semestre, mais finalement nous avons assisté à une variation mineure. Ce qui nous fait dire que nous traversons bel et bien une crise sanitaire et non pas financière comme en 2009". Ce sont par ces mots que Pascal Guillemain, président du Seimat a résumé le dernier exercice 2020 lors de la visio-conférence qui fut donnée ce mercredi 10 février.
Ainsi, le marché français pour les matériels de construction et de manutention se conclut en 2020 su r un repli de 17% et 48 796 unités écoulées contre 60 105 unités un an plus tôt. Dans le détail, le premier semestre a plongé de 30 % (25 341 unités) avant de retrouver des couleurs en seconde partie d’année pour un repli de "seulement" 3% (23 455 unités). En toute logique, ce sont les terribles mois de mars et d’avril qui vinrent plomber le marché avec des retraits respectifs de -49% et -60%.
Le marché des matériels de terrassement lourd a reculé mais mieux que le marché global à -14% à 4911 unités ne perdant finalement que 802 unités. Concernant le marché des matériels compacts, celui-ci recule de 16 % et accusant un retard de 3 000 unités par rapport à 2019. Un retard essentiellement dû au repli des loueurs (-30%) sur ce segment de marché avec une part passant de 25 % en 2019 à 21% en 2020, soit 1 351 unités de moins.
Le marché des matériels routiers a traversé un exercice 2020 meilleur que le marché global avec un repli de 13% à 14110 unités. De son côté, le marché des matériels Béton s’effondre de 38% sous la barre des 1 000 unités (819). Enfin, le marché des matériels de levage et manutention perd près de 5 000 unités et recule de 26%.
Cependant, le Seimat ne s’alarme pas pour l’exercice 2021 qui vient de démarrer et s’attend même à un retour progressif de la croissance : le syndicat prévoit ainsi une progression de 8% à 52700 unités dont 22800 unités pour l’ensemble des matériels de terrassement. "Un niveau semblable à celui de 2008, année qui avait précédée la crise financière...", conclut le Seimat.