Les 16 et 17 octobre dernier, le CECE (Committee for European Construction Equipment) tenait son sommet biannuel à Bruxelles avec à la clé un anniversaire à fêter, sa 60^e conférence. Le thème de l’évènement : comment les technologies innovantes contribuent à un secteur de la construction plus durable ?
 
Dans son discours de bienvenue, Enrico Prandini, président du CECE, a mis l’accent sur l’impact social et environnemental du numérique, ainsi que sur la nécessité d’un changement de mentalité des clients, des sous-traitants et des constructeurs. "Nous demandons donc instamment à la Commission européenne et à ses institutions d’accompagner cette transformation de manière intelligente, en permettant l’innovation et en évitant une réglementation excessive qui pourrait entraver la transition numérique", a déclaré Enrico Prandini.
 
Paul Surin, Global Lead Built Environment chez IBM a souligné pour sa part l’importance de la traçabilité et de la gestion des données : "Nous pouvons concevoir beaucoup de choses, mais nous ne les repérons toujours pas". Selon un sondage, 42 % des entreprises n’ont aucune stratégie numérique ou une stratégie limitée. Sur le plan politique, certains intervenants de ce débat ont rappelé la nécessité de clarifier le partage des données entre les générateurs de données, les propriétaires et le constructeur.
 
Lors du forum technique, les quelque 170 participants ont pu s’exprimer sur deux sujets clés dont la révision de la directive machines. Le CECE en a profité pour réaffirmer sa conviction que cette dernière est adaptée à l’usage et évoqué la possibilité de fournir un guide à l’utilisateur en format numérique.
 
Le deuxième sujet portait sur le système de normes européennes et l’arrivée de nouvelles normes relatives aux machines. Le CECE a demandé davantage de flexibilité de la part de la Commission européenne. Certains participants ont en effet rencontré des problèmes lors de la révision de la norme EN 474 sur les machines de terrassement.