Eiffage Infrastructure a fait appel aux drones professionnels Delair pour survoler ses chantiers en Guyane. Les données aériennes doivent permettre de fournir des informations opérationnelles aux intervenants du chantier.
 
En Guyane Française, la saison des pluies – petite saison, puis grande saison - dure près de huit mois. Les précipitations endommagent carrières, pistes et chantiers, et les glissements de terrain détériorent les ouvrages. La filiale locale d’Eiffage Infrastructure, spécialisée dans les routes, l’assainissement et le génie civil, s’est équipée de drones Delair pour l’étude des terrains et la phase critique de terrassement des chantiers.
 
Ces drones jouent un rôle clé dans la stratégie de digitalisation des chantiers. Les données aériennes recueillies fusionnent avec les données terrestres, et se transforment en informations opérationnelles directement exploitables par tous les intervenants d’un chantier. Scannés en un temps record, terrains, carrières, et ouvrages sont ensuite modélisés en 3D pour un suivi des travaux plus précis, plus économique.
 
Le drone Delair DT18 PPK acquis par Eiffage a pour mission de faire une photographie précise, fiable et régulière de l’avancement des chantiers, notamment la phase critique des travaux de terrassement, d’analyser l’état des carrières et des pistes afin d’identifier celles qui pourraient ralentir ou endommager les machines et d’apporter un haut degré de précision et pour garantir réactivité et performance.
 
"Premiers sur le terrain, nous procédons à l’acquisition des données nécessaires à la conception des plans d’exécution du chantier. Contraintes du sol, modélisation des écoulements d’eau de surface, positionnement des éléments de l’ouvrage, nos missions exigent la plus grande réactivité et un très haut degré de précision", explique Jérémy Moreau, responsable du service topographie d’Eiffage Infra Guyane.
 
Equipé de capteurs RGB de haute résolution, le DT18 HD PKK réalise des ortho-images géo-référencées et des modèles numériques de surface en 3D de haute précision. Ces données acquises en vol sont ensuite analysées et utilisées pour les prises de décision. Il en résulte des ortho-images qui permettent de générer un fond de carte 2D d’une résolution spatiale jusqu’à 2 cm/pixel. L’ortho-photo est ensuite intégré aux outils GIS permettant d’établir le plan d’implantation des éléments de l’ouvrage. Après le passage des premiers engins, les ortho-images permettent de vérifier la conformité des travaux par rapport au plan projet.
 
Les données recueillies donnent également lieu à la création de modèles numériques de surface en 3D. Ils permettent d’obtenir des profils d’élévation, des coupes transversales mais aussi d’effectuer des calculs de volumes en vue de mesurer les pentes pour le passage des engins de chantier, calculer les volumes de remblais et déblais ou encore mesurer le niveau de matière stockée ou à déplacer. Les modèles 3D seront ensuite partagés sur une plateforme web et exploitables par tous les intervenants d’un chantier.