Au Mozambique, le secteur minier est en forte croissance et devrait largement participer au gonflement du PIB du pays d’ici 2020. D’importants travaux sont néanmoins à prévoir pour lui fournir des infrastructures dignes de ce nom.
En Afrique, le Mozambique est généralement considéré comme un exemple de réussite. Depuis les années 1970, le pays a accédé à l’indépendance, surmonté la guerre civil et mis en marche l’une des économies les plus dynamiques en Afrique. Bien que relativement faible, elle progresse à raison de plus de 7% jusqu’en 2015 au cours de la dernière décennie. Après 16 ans de conflit civil, le Mozambique obtient ses premières élections démocratiques multipartites en 1994 qui instaurent une relative stabilité. L’économie s’en ressent et repart à la hausse avec une croissance des activités minières au début des années 2000.
Le secteur de l’extraction minière représente actuellement moins de 4% de l’activité économique mais croît considérablement. AVec la récente exploitation des vastes réserves de charbon de Tete découvertes en Niassa, et les gisements de gaz naturel dans le bassin de Rovuma, le secteur des mines & carrières progresse à vitesse grand V. Entre 2010 et 2015, plus de 10 milliards de dollars sont investis dans ce secteur et 34 milliards de dollars lui seront alloués d’ici 2020.
La récente découverte d’énormes réserves de ressources minérales (or, cuivre, nickel, fer, bauxite, graphite, lithium, bismuth, antimoine, charbon...) combinée à la nouvelle loi minière et la nouvelle loi sur le pétrole ayant conféré davantage de transparence, a conduit le Mozambique à se préoccuper de l’énorme potientel du secteur minier. De gros efforts restent à faire notamment en matière d’infrastructures, insuffisamment nombreuses et qui ne peuvent répondre aux exigences du secteur. Un investissement majeur a toutefois été annoncé pour développer les usines de traitement du GNL extrait du bassin de Rovuma. Les projets Anadarko et Eni ont néanmoins pris beaucoup de retard.