Poclain Hydraulics recevait, le 30 janvier sur son site de Verberie dans l’Oise, la visite du ministre du travail, Xavier Bertrand. Reprenant à son compte la thématique de la flexibilité du travail en période de crise qui occupe actuellement nos gouvernants, le spécialiste dans la conception et la fabrication de transmissions hydrostatiques a vanté les vertus de ce type de démarche.
Ayant connu une chute de 41 % de son chiffre d’affaires en 2009, Poclain Hydraulics possède une certaine expérience de la difficile équation qui se pose en temps de crise : réduire les coûts salariaux tout en conservant les emplois pour pouvoir rebondir lorsque des jours meilleurs reviennent. Plutôt que d’avoir recours à un plan social (PSE), le président directeur général de l’entreprise, Laurent Bataille, avait alors proposé à ses équipes un système de diminution du temps de travail couplé à une baisse des salaires (de façon dégressive en faveur des petits salaires). A la suite d’un dialogue social, 92 % des salariés ont signé un avenant à leur contrat pour permettre cette flexibilité. Les salaires ont ainsi baissé de 5 à 15 % entre avril et décembre 2009, avant de revenir à la normal au 1er janvier 2010. Des bénéfices ayant pu être dégagés en 2009, l’entreprise en a redistribué un tiers à son personnel. Considérant cette expérience comme probante, la direction de l’entreprise milite aujourd’hui pour faciliter ce type d’accord cher au Président de la République, Nicolas Sarkozy.