Pour TDIE (Transports Développement Intermodalité Environnement), la réforme de l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France) est "trop limitée" et "pas assez ambitieuse".
Ayant pris connaissance des intentions de Jean-Louis Borloo et de Dominique Bussereau, qui ont récemment écrit au président de l’AFITF, Gérard Longuet, TDIE estime que "la montagne a accouché d’une souris." Selon l’association, la réforme de l’agence, qui a notamment pour mission de concourir au financement de projets d’intérêt national et international pour la réalisation ou l’aménagement d’infrastructures routières, ferroviaires, fluviales ou portuaires, "mérite davantage d’ambition de la part de l’Etat." Et TDIE d’énumérer les quatre principaux points à améliorer.
1) l’association rappelle que les besoins de financement annuel atteindront quatre milliards d’euros et qu’une partie "ne sera pas couverte". Or, indique TDIE, "ne sont évoquées [par l’Etat] ni la proposition du rapport Gressier (2009), ni la possibilité de la création d’un fonds de capitalisation".
2) L’association regrette que la programmation pluriannuelle prévue par le ministère de l’Ecologie ne soit pas contraignante. "La réforme laisse l’AFITF au milieu du gué", juge TDIE.
3) Aucune Agence d’évaluation des politiques et investissements publics ne sera créée. Avec les intentions ministérielles, "nous sommes fort loin de cette proposition novatrice", estime TDIE.
4) Le conseil d’administration de l’AFITF ne sera pas élargie. "Le gouvernement a choisi le statu quo", regrette les membres de l’association.