Les résultats 2009 des entreprises du Cisma – syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention – donnent un recul de 46 % de la production de biens d’équipements pour le BTP. Ce secteur qui représente 40 % du Cisma a dégagé un chiffre d’affaires de 1,99 Md€, dont 68 % a été réalisé à l’international (les importations ont reculées de 53 %, à 1,08 Md€). « L’activité relativement soutenue des pays du pourtour méditerranéen, de la Mauritanie à l’Egypte, mais également la vitalité du Proche et du Moyen-Orient a bénéficié aux exportations françaises », explique Pierre Marol, président du Cisma. L’Afrique et le Moyen-Orient représentent 30 % des exportations françaises, devant le continent américain, à 11 % (à noter l’effondrement de 64 % des exportations vers l’Amérique du Nord). L’Europe, malgré une chute générale de 50 % représente toujours la moitié des exportations des constructeurs français de matériels de travaux publics (Manitou, Fayat, Mecalac, Haulotte, etc.) et des usines françaises de constructeurs étrangers (Caterpillar, Volvo, Liebherr, Metso, Sandvik, Manitowoc, Hazemag, KH Mineral, etc.). Enfin, les industriels hexagonaux peinent à améliorer leurs ventes en Chine et en Inde, locomotives actuelles de l’économie mondiale. La zone Asie / Pacifique plafonne à 9 % des exportations. « Nous devons faire face à une forte concurrence des constructeurs locaux et ces marchés ne répondent pas aux mêmes exigences de normalisation qu’en Europe ou en Amérique du Nord. En termes de coûts cela se ressent. Pour être présents là-bas, il faut sortir des lignes de matériels adaptés, voire détenir des centres de production sur place », reconnaissent Jean-Claude Fayat et Alain Bohrer, respectivement directeur général du groupe Fayat et de Liebherr France. Pour 2010, les constructeurs de matériels de BTP envisagent une stabilisation du marché, grâce à la fin des opérations de déstockage et aux effets des différents plan de relance européens. Hormis l’export de gros matériels miniers qui devraient profiter de la remontée des prix des matières premières, pas de rebond à prévoir cependant : « Les loueurs ne reprennent pas leurs investissements, le lancement des grands travaux d’infrastructure se décale, les demandes de permis de construire stagnent en France comme en Europe », explique le syndicat qui reste aussi attentif à « la percée de nouveaux acteurs sur ces marchés.
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