La France dans le top 10 mondial des pays les plus attractifs en matière de data centers, grâce à une très bonne cybersécurité, un réseau énergétique fiable et des initiatives gouvernementales visant à accélérer la numérisation de l’économie.
C’est donc grâce à des qualités indéniables dans le domaine du numérique que la France offre un environnement favorable à l’accueil de data centers (à condition néanmoins d’en améliorer les performances énergétiques). C’est ce que vient de révéler l’étude d’Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil, dans son étude comparative des pays dans lesquels il est intéressant d’investir dans les data centers.
Une belle place mondiale
Les Etats-Unis, le Japon et Singapour trustent le podium, tandis que la France se classe 9ème sur une cinquantaine de marchés intérieurs étudiés. L’index prend en compte plusieurs critères : le PIB par habitant et la taille du marché intérieur, la facilité à obtenir les autorisations d’urbanisme, le prix de l’électricité, la sécurité énergétique, la cybersécurité ou encore le niveau d’équipement en haut débit et la bande passante moyenne. La crise sanitaire a mis en lumière et renforcé des tendances de fond comme le télétravail, le commerce en ligne et plus largement l’utilisation du numérique dont les besoins explosent, et nécessitent la construction et l’exploitation de datacenters à travers le monde. Des implantations elles-mêmes accélérées par la création de nouveaux réseaux d’accès (5G, FTTH).
La vieille France est finalement très moderne
La France est aujourd’hui le troisième plus grand marché des technologies de l’information et de la communication en Europe et est le dixième plus grand marché intérieur mondial. Par ailleurs, la France est un territoire favorable au développement des data centers car elle offre de bonnes performances en termes de cybersécurité et son réseau énergétique est l’un des plus fiables d’Europe, constituant ainsi un environnement idéal de ce point de vue. L’intérêt des investisseurs pourrait être décuplé par les initiatives gouvernementales récentes, comme l’allégement de la fiscalité énergétique en complément du développement du très haut débit sur l’ensemble du territoire. Une volonté régulièrement affirmée, comme lors de l’inauguration d’un centre de données en 2019, où Bruno Le Maire déclarait vouloir faire de la France « la première terre d’accueil de data centers en Europe. »
Les données, nerf de la guerre
Cette volonté française s’inscrit également dans la compétition sur le contrôle des données, dans le sillage de la promulgation du CLOUD (Clarifying Lawful Overseas Use of Data) act américain, l’Union européenne préparant via son plan de relance numérique des mesures destinées à mieux contrôler ses données et son autonomie. L’investissement en data centers en France représente donc un véritable enjeu au niveau national avec une très forte concentration d’installations en région parisienne. Le sud de la Seine Saint-Denis est ainsi particulièrement prisé et offre des possibilités de reconversion de friches industrielles, une aubaine pour les collectivités en périphérie qui souhaitent capter ces investissements.
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