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Une campagne de sensibilisation au risque bruit dans le BTP

PUBLIÉ LE 19 MARS 2020
LA RÉDACTION
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Une campagne de sensibilisation au risque bruit dans le BTP
« Contre le bruit, j’agis » : l’OPPBTP a lancé une campagne de sensibilisation nationale pour éviter le bruit dans le BTP. Une mobilisation qui répond à ce risque majeur que représente le bruit sur les chantiers.
 
L’OPPBTP a lancé à l’occasion de la journée nationale de l’audition, le 12 mars dernier, une campagne nationale afin de sensibiliser et d’accompagner les professionnels du secteur du BTP face à ce risque majeur. Intitulée « Contre le bruit, j’agis », cette campagne d’affichage rappelle l’importance des actions collectives pour éviter le bruit et présente une action particulière en partenariat avec 9 fabricants d’équipements de protection individuelle. Cette campagne est aussi l’occasion de délivrer davantage d’informations sur ce sujet et d’aider les encadrants et les opérateurs à adopter les bons réflexes.
Avec plus de 64 % des salariés concernés par les nuisances sonores en 2017, le bruit est omniprésent dans le BTP. Parfois négligé sur le chantier, ses conséquences sur la santé des opérateurs sont pourtant bien réelles. Consciente de cet enjeu, la profession se mobilise pour rappeler que de nombreuses solutions de prévention existent et en faciliter l’accès.
 
Valoriser et faciliter l’accès aux protections individuelles contre le bruit (PICB)
Pour protéger au mieux les professionnels, l’OPPBTP rappelle les grands principes de prévention à mettre en œuvre. Après avoir évalué les risques sur le terrain, les entreprises disposent de nombreuses mesures de protection collective afin d’agir à la source et d’éviter aux opérateurs une exposition nocive. Dans un second temps et si le bruit persiste, des EPI permettent de protéger les collaborateurs des nuisances sonores auxquels ils sont inévitablement exposés. L’évaluation des risques constitue le point de départ de la démarche de prévention et de sa mise en œuvre.
 
Un : évaluer les risques 
Établir un diagnostic en amont permet de définir ensuite les mesures nécessaires à la protection des opérateurs. L’employeur doit donc identifier les postes de travail les plus exposés et les équipements qui représentent les principales sources de pollution sonore. Pour cela, il lui faut caractériser les sources de bruit, distinguer les bruits continus des bruits impulsifs, réaliser des mesures à l’aide d’un sonomètre et prendre en compte la durée moyenne des travaux concernés par les nuisances. Des outils d’évaluation et plan d’action sont proposés sur le site preventionbtp.fr. 
 
Deux : choisir le bon matériel 
À partir du diagnostic établi, la première mesure à mettre en place est d’agir à la source du bruit, en le prenant en compte parmi les critères d’achat lors de l’investissement matériel. Ainsi, l’Organisme recommande de s’équiper des outils dotés des meilleures performances acoustiques en s’appuyant sur les indications données par le fabricant, figurant sur la notice et l’étiquetage. De plus, certains types d’équipement sont à privilégier. Par exemple, les machines thermiques ou pneumatiques peuvent être remplacées par des électriques, moins bruyantes. Il est également possible de réaliser des encoffrements de certaines machines afin de les isoler acoustiquement. Si malgré ces précautions, les opérateurs sont toujours soumis à une exposition au bruit supérieure au seuil de nocivité de 81 dB, il devient alors essentiel de les équiper de protections individuelles.
Bouchons d’oreilles, coquilles antibruit, casques antibruit électroniques… devant la grande diversité d’EPI existants, la campagne « Contre le bruit, j’agis » vise à accompagner les professionnels dans leur choix et favoriser l’accès à un équipement adéquat. Ainsi, l’OPPBTP s’est rapproché de 9 fabricants et distributeurs partenaires, 3M, Cotral, Earsonic, Auditech-Innovation, Interson, Uvex, MSA, Delta Plus et groupe RG, de manière à permettre aux entreprises de bénéficier d’offres promotionnelles exclusives, toujours dans le but de faciliter l’acquisition d’EPI. 
 
Trois : adapter l’organisation du travail et de l’activité 
L’Organisme insiste notamment sur le fait qu’une surprotection est inutile, voire contre-productive. « Il est important de déterminer l’atténuation acoustique adéquate, en fonction de la tâche effectuée et de l’environnement de travail dans lequel évolue l’opérateur. Dans le cas contraire, celui-ci risque de ne plus rien entendre autour de lui et de ne plus pouvoir communiquer avec ses collègues, ce qui le dissuaderait de porter l’EPI », précise Mohamed Trabelsi, responsable du domaine EPI à la direction technique de l’OPPBTP. 
Il convient également d’organiser le travail de manière à réduire autant que possible le temps d’exposition au bruit des opérateurs. Pour cela, il faut distinguer physiquement sur le chantier les opérations les plus bruyantes de celles qui ne le sont pas. Une planification des tâches peut également permettre aux salariés d’alterner entre activités bruyantes et calmes pour éviter une surexposition. Cette réflexion organisationnelle bénéficie ainsi non seulement à la santé des collaborateurs, mais également à la productivité sur le chantier. 
 
Le bruit, un risque majeur encore trop souvent oublié 
Une exposition prolongée au bruit peut occasionner une perte auditive irrémédiable ainsi que d’autres risques associés, tels que de la fatigue, du stress, des troubles de l’équilibre ou, encore, des troubles cardio-vasculaires. Dans le BTP, secteur particulièrement exposé aux nuisances sonores, il altère également à court terme la vigilance et la concentration, augmentant ainsi le risque d’accidents. « Le bruit est parfois négligé dans le secteur du BTP, car il est déjà très exposé à de nombreux autres risques, souvent perçus comme prioritaires. Par ailleurs, les professionnels ont tendance à minimiser le risque lié au bruit, car ses conséquences sur la santé n’ont pas d’effet immédiat. Malheureusement, la perte auditive est déjà réelle et irrémédiable lorsque les personnes touchées commencent à se rendre compte des difficultés qu’ils rencontrent, d’où l’importance de mettre en place des mesures préventives », commente Antoine Hauter, médecin du travail.
Logo de la campagne lancée par l'OPPBTP. /DR
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