Difficile de passer à côté de l’événement politico-sexuel de la journée : la sex tape de Benjamin Griveaux qui a, dans la foulée, annoncé renoncer à la course pour la mairie de Paris. Mais que peut-on regretter de son programme ? Voici les principaux projets (même si cela restait des promesses…) qui auraient pu séduire les entreprises de BTP.
Au-delà de son polémique projet de déplacement de la Gare de l’Est pour augmenter sa capacité et créer un « Central park » parisien de 30 hectares (avec transformation des anciennes voies ferrées qui allaient jusqu’à la gare de l’Est en un vaste parc), le candidat Griveaux avait des ambitions pour les transports et la mobilité qui auraient fourni des opportunités aux entreprises de BTP.
La mobilité
Ainsi, il voulait développer le “vélopolitain”, un réseau de 14 pistes cyclables qui suivront en surface des lignes de métro. Il voulait aussi créer 10 nouvelles passerelles sur le périphérique pour relier Paris et les villes de la première couronne, couvrir 10 % de ce qui peut l’être et de mettre en place une voie dédiée aux transports en commun, au covoiturage et aux véhicules propres.
Benjamin Griveaux voulait aussi construire une nouvelle gare au nord est de Paris, porte de la Villette : la Gare de l’Europe. Cette nouvelle gare aurait été la première gare métropolitaine par son ampleur, pensée et construite au niveau du Grand Paris.
Enfin, son programme évoquait la mise en place de hubs de transport (via notamment la création de parkings relais et de stations de covoiturage) aux abords de certaines gares du Grand Paris,
Les services de l’eau, et l’énergie
Benjamin Griveaux annonçait vouloir mettre en place une stratégie ambitieuse pour la gestion de l’eau en Ile-de-France, en proposant de remettre à plat l’organisation actuelle de la distribution de l’eau (aujourd’hui éclatée entre Eau de Paris pour la capitale et le SEDIF pour le reste de l’Ile-de-France).
Du côté de la facture énergétique, le candidat malheureux voulait rénover les bâtiments municipaux pour réduire massivement leurs émissions, éradiquer le chauffage au fioul à Paris et doubler les investissements alloués par la ville à la rénovation thermique. "Les réseaux de chaleur et de froid collectifs seront renforcés", lit-on dans son programme.
Des difficultés pour les entreprises ?
Une des propositions de feu le candidat Griveaux qui n’aurait peut-être pas facilité la vie des entrepreneurs, c’était l’instauration d’un moratoire de 6 mois sur les travaux qui sont les plus gênants pour les Parisiens. Ce moratoire ne se serait pas appliqué aux travaux en cours ni aux travaux de sécurité. Cette période aurait été l’occasion d’une réforme globale sur la coordination des chantiers et le contrôle de leur rythme, afin qu’ils soient bien plus efficacement pilotés pendant le reste du mandat.
Une pensée pour les spécialistes des réfections routières qui peuvent déjà regretter ce "masturbationgate" puisque Benjamin Griveaux voulait mettre en place un plan massif pour rénover la chaussée et les trottoirs, qui sont "dans un état déplorable", mais aussi sécuriser, éclairer, et élargir là où c’est possible.
DR.
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