La Banque mondiale entend rendre autonome le secteur énergétique afghan en stimulant les investissements privés, nous apprend GlobalData.
La Banque mondiale a ainsi annoncé un financement de 98,8 M$ destiné à soutenir le développement de deux projets énergétiques gaziers, à savoir la phase 1 du projet Sheberghan (40 MW) et le projet Mazar-e-Sharif (58,6 MW).
L’Afghanistan qui souffre de nombreuses années de conflits géopolitiques, est l’un des pays les moins avancés du monde. Il dépend de l’aide étrangère pour faciliter les initiatives de développement. Selon GlobalData, le pays dispose actuellement d’une capacité installée de 642 MW, dominée par l’hydroélectricité.
"L’Afghanistan dispose d’importantes réserves de pétrole et de gaz, mais importe cependant l’essentiel de ses besoins en énergie des pays voisins, indique Nirushan Rajasekaram, analyste en énergie chez GlobalData. Le développement du secteur de l’électricité est principalement entravé par les incertitudes économiques et politiques. Le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures dont la création de l’Autorité de réglementation du pétrole et du gaz en Afghanistan (AOGRA), et collabore également avec des entités internationales afin de stimuler le marché de l’investissement".
La construction de nouvelles infrastructures est donc une priorité, notamment dans les domaines du gaz et des énergies renouvelables, afin de réduire les importations d’énergies fossiles. Le gouvernement a fait savoir son intention de construire un réseau national, reliant les différentes régions du pays. A l’avenir, environ 370 MW de nouvelles capacités devraient voir le jour dans le pays. Sur ce chiffre, 200 MW seront dus aux projets Sheberghan et Mazar-e-Sharif.