Les élections municipales approchent et, comme à chaque fois, la question des chantiers urbains, et de leur impact sur la vie des administrés, permet aux plus "élégants" penchants politiques de se détendre le verbe. La course à l’investiture parisienne ne fait pas exception cette année encore avec les déclarations de Benjamin Grivaut.
Benjamin Grivaut, candidat de la majorité gouvernementale (LREM) a lancé les hostilités en déclarant, à nos confrères du Parisien, que s’il était élu, il allait "suspendre tous les travaux jusqu’à fin 2020". Un candidat avisé qui surfe sur le ras-le-bol bien réel des parisiens ayant dû cohabiter avec des centaines de travaux intra-périphérique ces dernières semaines. Une opportunité en or qui lui est offerte sur un plateau par sa rivale, Anne Hidalgo : comme souvent dans les grandes agglomérations, des travaux qui auraient pû être étalés dans le temps (jusqu’aux municipales par exemple...), voient leurs mises en chantier se lancer rapidement afin qu’ils se terminent précocement.
Miser sur "l’amnésie des électeurs"
Résultat, pendant plusieurs semaines avant le passage aux urnes, Paris sera une ville débarassée de ses barrières de sécurité et de ses "trous dans le trottoir". En tablant sur des électeurs à la mémoire courte, l’équipe en place espère que les parisiens seront finalement ravis de la qualité de vie de leur ville. De son côté, Benjamin Grivaux entend manifestement miser sur cet été cauchemardesque en matière de nuisances urbaines puisqu’il estime que "les Parisiens en ont assez" et qu’il veut, s’il est élu, imposer un moratoire sur les travaux et "suspendre les travaux jusqu’à fin 2020. Il n’y aura plus aucun nouveau chantier, hors chantiers de sécurité". Il souhaite mettre "cette période à profit pour réunir les opérateurs de la ville, les concessionnaires, les associations de riverains, de commerçants et d’habitants qui sont excédés afin de travailler plus intelligemment. Six mois de calme, les Parisiens l’auront bien mérité".
Un cauchemar pour les entreprises
Six mois de calme, peut-être, mais pendant ce temps l’entretien courant serait certainement compliqué à réaliser. Ce serait également 6 mois pendant lesquels l’activité des entreprises couvrant ce secteur géographique serait durement impactée. Même si elles ont désormais l’habitude de cette rituelle suspension d’activité pendant les quelques mois précédants les municipales (nécessaire pour calmer les électeurs), les entreprises de travaux urbains ne sont pas nécessairement prêtes à tenir 6 mois de plus !
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