Malgré une dégradation de la qualité de ses ressources principales (Seine et Marne) en raison de la crue, le Sedif (syndicat des Eaux d’Ile-de-France) affirme que les 150 communes et 4,6 millions d’usagers qu’il dessert n’ont pas à craindre une détérioration de la potabilité de l’eau du robinet.

Depuis 2005, dans le cadre de son plan de management contre les inondations, le Sedif a investi plus de 10 millions d’euros pour protéger ses usines d’une crue centennale type 1910.

Son « plan de continuité crues », prouvant son efficacité lors de la montée de la Seine en juin 2016,  a été adapté aux récents évènements. Le syndicat a mis en place sur ses usines principales des mesures de surveillance et de protection afin d’assurer la continuité des traitements de potabilisation, à savoir le montage de batardeaux anti-crues amovibles à l’usine de Choisy-le-Roi, l’installation d’équipements de sécurité (obturateurs et pompages mobiles) et le calfeutrement des ouvertures pour éviter les débordements du fleuve ou les remontées de nappe.

Pour répondre à la dégradation de la qualité de la ressource, il a également augmenté les dosages de produits de traitement et utilisé du réactif de crise et du charbon actif en poudre pour faire face aux risques de pollutions issus du lessivage des sols (notamment les hydrocarbures).

Le réapprovisionnement des stocks de produits de traitement, la vérification de la disponibilité des équipements de transfert et de secours entre les usines principales ainsi que l’augmentation de la capacité de production de l’unité d’eau souterraine d’Arvigny constituent également d’autres tâches réalisées par le Sedif.

Sur le plan humain, des équipes d’astreinte sont mobilisées et une cellule de crise suit en temps réel l’évolution de la situation. Enfin, le syndicat utilise son système de pilotage centralisé ServO pour piloter et optimiser les décisions d’exploitation et produire une eau conforme à la réglementation sanitaire 24h/24.