28 millions de véhicules roulent déjà au gaz dans le monde, dont 1,5 million en Europe. Ces véhicules utilisent une technologie éprouvée, ce qui n’empêche pas la filière d’innover comme pour ce chantier lyonnais où l’entreprise Coiro TP réalise son terrassement avec une aspiratrice excavatrice au GNV.
« Notre stratégie en matière de développement durable repose sur 3 piliers : la préservation des ressources, le soutien d’initiatives locales et la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air : l’utilisation de véhicules propres pour nos déplacements et nos interventions s’inscrit dans cette dynamique, explique René Coiro. Pour les véhicules lourds, nous retenons le gaz, le biogaz même. Nous utilisons déjà des bennes au gaz et sur ce chantier, nous testons des véhicules innovants, l’aspiratrice au gaz et une mini pelle au gaz. Cette stratégie développement durable nécessite un investissement financier certain et des changements de pratique, notamment en matière d’avitaillement des véhicules. »
PUBLICITÉ
Le BioGNV comme le GNV, réduit considérablement les polluants locaux dont les particules fines (-95 % par rapport à la norme Euro VI) et les NOx (-50 % par rapport au seuil de la Norme). S’y ajoute une réduction du bruit de 50 % par rapport à un moteur diesel. Autre atout, avec leur vignette Critair’1, les véhicules circulant au gaz carburant peuvent entrer dans les zones de circulation restreintes qui se développent dans les grandes agglomérations (ZFE).
La Métropole de Lyon a pleinement intégré la mobilité durable dans sa politique énergétique. Parmi les différents modes de mobilité « propre » existants, la filière GNV/BioGNV est en forte croissance sur divers secteurs d’activités comme les secteurs du transport de marchandises, de la propreté urbaine et du transport urbain. En 2020, 20 poids lourds ou véhicules utilitaires GNV ont été commandés par la ville de Lyon et 50 sont attendus en 2021. La majorité des bennes à ordures ménagères de la métropole de Lyon roulent déjà au GNV. Pour le Sytral, ce sont 70 bus GNV qui ont été commandés.
Pour permettre à ces véhicules de s’avitailler, le réseau des stations se structure et se densifie avec 5 à 6 nouvelles stations ouvertes chaque mois au niveau national, densification qui se retrouve également au sein de la métropole lyonnaise.
GRDF et la Métropole de Lyon engagés dans l’amélioration de la qualité de l’air
Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon délégué aux déplacements, aux intermobilités et à la logistique urbaine : « Transformer les flottes de véhicules pour les rendre moins polluantes est la priorité. De nombreuses solutions existent déjà dans les catalogues des constructeurs, y compris pour des véhicules très spécialisés de travaux publics. L’amplification de la Zone à Faibles Émissions doit donner un signal fort aux constructeurs, pour étoffer encore leurs offres et accompagner les entreprises dans la transformation de ces flottes. Nous voulons construire ensemble, métropole et entreprises, les dispositifs qui nous permettront d’améliorer la qualité de l’air et diminuer nos émissions ».
Guilhem Armanet, directeur Clients Territoires GRDF Sud-Est : « Chaque jour, les équipes de GRDF travaillent quotidiennement avec les pouvoirs publics, les collectivités territoriales, les entreprises, les constructeurs pour faire progresser le carburant GNV et BioGNV. En effet, rouler au GNV aujourd’hui, c’est lutter contre la pollution de l’air. Et c’est aussi rouler au BioGNV demain, carburant décarboné 100 % renouvelable qui répond aux enjeux écologiques et économiques des territoires ».
