Depuis cette annonce, la filière s’est pleinement impliquée dans la mise en œuvre effective des mesures arrêtées par le gouvernement et voit ses inquiétudes se renforcer. Elle l’affirme : « ces 25 actions ne permettront pas, à elles seules, de soutenir la compétitivité de la filière, qui est aujourd’hui en difficulté. »
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Le décrochage du prix des énergies fossiles (plus de 30%) a très fortement dégradé la compétitivité économique de ces énergies vertueuses, ainsi que la valeur des économies réalisées par les Français. Cette situation est par ailleurs accentuée par les orientations de la future réglementation environnementale (RE 2020) et du décret tertiaire envisagées par le Gouvernement, qui sont très défavorables aux réseaux de chaleur et de froid. Si elles étaient maintenues en l’état, les réseaux de chaleur et de froid ne feront plus l’objet de réelles incitations.
Des donneurs d’ordre qui tournent le dos
Les conséquences ne se sont pas faites attendre : les donneurs d’ordres du secteur tertiaire privilégient d’ores et déjà le recours à des énergies fossiles et des installations autonomes (qui aggravant les impacts des îlots de chaleur urbains), au détriment de la chaleur et du froid renouvelables. La situation sera d’autant plus critique si les orientations envisagées pour la RE 2020 devaient se confirmer. Un an après avoir contribué à l’élaboration de ces 25 mesures et depuis à leur mise en œuvre, la FEDENE, le SNCU, le SVDU, le SN2E et VIA SÈVA tirent la sonnette d’alarme. Ils appellent solennellement les pouvoirs publics à prendre la mesure de cet enjeu majeur qu’est le développement de la chaleur et du froid renouvelables pour la transition écologique du pays et la lutte contre le changement climatique.
Deux points clés pour la filière
Si les mesures décidées l’année dernière ont été en grande partie mises en œuvre grâce à l’engagement constant de la filière, il en devient d’autant plus urgent d’aller beaucoup plus loin. 2 points en particuliers sont mis en avant.
Premièrement, la mise en place de « mécanismes de soutien complémentaires » à la chaleur et au froid renouvelables, pour le bénéfice des abonnés, ainsi qu’Élisabeth Borne le laissait entendre à l’Assemblée nationale en avril dernier.
Deuxièmement, la révision des orientations de la future « RE 2020 » et du projet de Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui ne doivent pas fortement desservir les solutions de chaleur et de froid renouvelables, mais au contraire, confirmer et conforter les ambitions arrêtées par le Gouvernement dans la PPE.