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Évidemment, le marché des mini-pelles, matériel de prédilection en milieu urbain et qui plus est, le plus important dans l’Hexagone, n’échappera pas à la règle de l’électrification. Mais, en attendant la véritable révolution verte, les constructeurs se refusent à renier les acquis et bichonnent, encore, le bon vieux moteur thermique. Nombreux étaient ceux qui craignaient un ralentissement de l’activité et notamment un recul du marché des mini-pelles, lequel se chiffrait à 11 387 unités en 2018. Après six mois d’activité en 2019, il n’en est rien. Le marché semble avoir conservé cette même vitalité et serait même en avance sur les temps de passage : 7 001 unités écoulées à l’issue du premier semestre et un mois de juillet tout aussi fringant (7 953 unités). « Soit une progression de 2 % par rapport à la même période de l’an passé sachant que le marché 2018 était déjà à 1,5 %. Globalement, je pense que le marché sur l’ensemble de l’exercice sera étale par rapport à l’an dernier, mais toujours à un haut niveau. Nous restons sur trois belles années avec une conjoncture porteuse quand les clients de leurs côtés voient l’activité se poursuivre et les carnets de commandes se remplir. Je pense même que début 2020 sera du même tonneau jusqu’aux élections municipales qui pourraient venir freiner le marché et l’activité », analyse Olivier Boussion, directeur de Kubota France. « Le marché de la mini-pelle reste porteur, je l’estime entre 11 000 et 11 500 unités cette année encore, mais attention à ne pas se laisser bercer. D’où la nécessité d’assurer les partenariats solides sur le long terme avec ses clients et ne pas privilégier le « one-shot ». Je pense aussi que l’image de marque fera la différence, quelle que soit la tendance du marché », avance de son côté Morgan Pisanu, directeur commercial de Takeuchi France. Quant à Peter Sebold, spécialiste produit chez Hyundai CE, il s’enthousiasme devant le marché national : « On parle d’un volume de 70 000 unités en Europe quand le marché français est proche des 12 000 unités, soit 18 % de pénétration ! C’est dire l’importance de ce marché et cela explique aussi le développement d’une concurrence très dense ». Seul Julien Provensal, responsable produits mini-pelles chez Volvo CE se veut prudent : « Un marché porteur jusqu’ici même si d’après les prévisions et les observateurs, celui-ci devrait se stabiliser ». Néanmoins, les professionnels s’accordent à dire que le segment traverse une période faste. De quoi mieux préparer l’avenir et affûter les stratégies.
PUBLIÉ LE 11 SEPTEMBRE 2019
TANGUY MERRIEN
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Article publié dans
BTP Magazine n° 323.
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