Une pompe Wilo à 210 m de fond dans l'Est

Le Syndicat Intercommunal des Eaux du Soiron, service public en régie, a mis en place fin 2014 une nouvelle pompe immergée Wilo dans le puits d’une ancienne mine de fer afin d’améliorer et sécuriser l’alimentation en eau potable.

Le Syndicat capte son eau des sources du Soiron avec une station de pompage à Saint-Julien-lès-Gorze, de Grand Fontaine avec une station de pompage à Buret et de la mine du Paradis via la station de pompage de Batilly. Les eaux d’exhaure provenant de la station de Batilly constituent une ressource essentielle, surtout en période d’étiage où les débits produits par les deux captages du Sud peuvent diminuer fortement. La station alimente ainsi en eau potable une quarantaine de communes de Lorraine. Implantée dans l’ancienne mine de fer du Paradis, la station comptait déjà 2 pompes en service mais qui dataient de 1994. Afin d’éviter tout risque de rupture de service, le Syndicat a décidé d’installer une 3è pompe.

À l’issue d’un appel d’offres, Wilo se voit missionné pour founir une pompe conçue en matériaux résistants, inox et bronze, en mesure de refouler les eaux piégées dans la mine vers les bassins d’eau brute de la station du Paradis, en alternance avec les deux pompes existantes et de sécuriser l’alimentation en eau du Syndicat en cas de dysfonctionnement des deux pompes. Parmi ses autres qualités, la pompe est capable de remonter et envoyer jusqu’à 500 m3/h d’eau brute vers la station de traitement, mais également de résister aux pressions et à l’érosion.

L’installation a été exécutée en 4 jours par la société Sesem, division services de Wilo Salmson France SAS. Outre la pompe à 4 étages de turbine, 34 tubes en inox de 6 mètres de long ont été fixés les uns aux autres, puis rattachés à la pompe descendue à 210 m de profondeur, le tout alimenté par les câbles électriques de 590 volts.

Lors de l’ennoyage des mines du bassin ferrifère Sud, le niveau statique de la nappe est passé de 34,75 m à 168 m (NGF). Pour adapter la vitesse des pompes à la montée du niveau des eaux, les deux anciennes pompes immergées ont chacune été associées à un variateur de vitesse. La mise en place de la 3è pompe, adaptée à cette nouvelle configuration, a permis de maintenir les conditions optimales de sécurité et la continuité de service dans la production du Puits V.