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Des rails 100% « bas carbone », pour le Grand Paris Express

Par La rédaction. Publié le 1er juillet 2022.
Des rails 100% « bas carbone », pour le Grand Paris Express
©SGP#Rollando
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Le tunnel reliant l’ouvrage Finot à Saint-Ouen et la gare Saint-Denis Pleyel a été le théâtre de la pose des premier rails « bas carbone » des lignes 15 et 16 du Grand Paris Express. Une première, qui marque le début de la phase de mise en œuvre des systèmes de transport.
 
Dans le cadre de sa stratégie offensive en matière de réduction d’émissions de CO2, la Société du Grand Paris a fait le choix de financer, grâce à la prime environnementale « Reverse Carbone Initiative », des rails dits « bas carbone » sur le tronçon commun reliant l’ouvrage Finot à Saint-Ouen et la gare Saint-Denis Pleyel des lignes 16 et 17 et trois tronçons de la ligne 15 sud. Les équipes du groupement TSO ont ainsi débuté la pose de 850 mètres de voies doubles dans le tunnel commun des lignes 16 et 17 (soit 3 400 mètres linéaire de voie), ainsi que la communication croisée permettant les retournements des métros dans l’ouvrage. Les travaux de pose se poursuivront en août, entre le puits du Canal à Aubervilliers et la gare Saint-Denis Pleyel, et à partir de septembre de la zone dite du CEA vers le Blanc Mesnil en tunnel. En octobre, la pose de rails et équipements débutera dans le tunnel de la ligne 17 au nord, entre la gare Le Bourget RER et la gare Le Bourget Aéroport.
 
Des rails « bas carbone » pour réduire les émissions de CO2.
Sur ce marché ce sont 14 km de voies doubles qui seront posées, 4 100t de rail, soit environ 6 000 t équivalents CO2 évitées. Le rail dit « bas carbone » repose sur un procédé de fabrication de l’acier via four à arc électrique utilisant plus de 95% de ferrailles recyclables, et non en haut fourneau et convertisseur à oxygène (filière historique), qui eux utilisent de grandes quantités de minerai de fer et de charbon générant de fortes émissions de CO2 au moment de la chauffe du haut fourneau et de l’affinage de la fonte en acier par un procédé chimique. Les rails issus d’acier recyclé sont composés pour 30 à 40% de rails usagés et pour 60 à 70% d’autres ferrailles de faible densité. Cette filière électrique permet donc de recycler de l’acier existant en divisant entre 2 et 10 fois les émissions de CO2 par tonne d’acier dans l’ensemble de processus de fabrication. Le rail est lui 100% recyclable.
 

Vers une généralisation des rails « bas carbone »
La Société du Grand Paris cherche à étendre cette pratique sur l’intégralité des lignes du Grand Paris Express. Ainsi, sur la ligne 15 sud, où la pose des rails a démarré en 2020, la Société du Grand Paris vient de s’engager avec les titulaires des trois marchés systèmes concernés à ce que plus de 50% des rails posés soit des rails bas carbone, d’environ 7 000 tonnes équivalents CO2 évités.
 
Une stratégie en faveur de la transition écologique
Le nouveau métro en cours de construction en région parisienne constitue le vecteur d’un développement équilibré et durable de la métropole et s’inscrit pleinement dans la réalisation de la stratégie bas carbone de la France mise en place en 2015. Le nouveau métro va en effet permettre d’accélérer la transition écologique en Île-de-France, en permettant de réduire la pollution liée aux déplacements, en limitant l’étalement urbain et en créant les conditions de développement d’une ville plus équilibrée, respirable et agréable. Si le bilan carbone global du Grand Paris Express est indubitablement favorable, la Société du Grand Paris a toujours pris en compte l’impact environnemental de la construction du nouveau métro. C’est pourquoi dès 2010, une stratégie environnementale a été élaborée puis renforcée en 2021 avec l’engagement de réduire de 25% les émissions de CO2 liées à la construction du Grand Paris Express, soit 1,1 million de tonnes de CO2 en moins. Pour y parvenir, la Société du Grand Paris renforce constamment son arsenal d’actions environnementales pour rendre la construction du nouveau réseau aussi vertueuse que les solutions techniques le permettent.
 
Une mobilisation pour moins de CO2

Durant la construction, les émissions de CO2 sont principalement dues à l’usage de béton et d’acier, et représentent à terme 4,4 millions de tonnes équivalent CO2. La Société du Grand Paris se mobilise donc pour réduire les émissions liées à l’utilisation de ces matériaux, indispensables à la réalisation du nouveau métro. En 2021, la part d’émission de CO2 de l’acier (39%) sur les chantiers du Grand Paris Express est plus importante que celle du béton (33%). Si la grande majorité de cet acier est liée aux armatures pour bétons (parois moulées, structures internes…), une autre partie significative est nécessaire à la fabrication des rails. La Société du Grand Paris cherche ainsi à réduire l’empreinte carbone de la construction du Grand Paris Express, en lien avec les entreprises ayant des méthodes constructives différentes, d’autres choix de matériaux, etc.

1/ Des rails « bas carbone » made in France
Saarstahl Rail, le laminoir à rail du Grand Paris Express sur les marchés en cours d’exécution, produit ses rails avec des barres d’acier (blooms) fabriqués par la société Saarstahl Ascoval située dans les Hauts de France près de Valenciennes. Ces blooms sont acheminés par wagons entre les deux usines. Une fois arrivés chez Saarstahl Rail, la transformation de ces blooms en rails 100% recyclable peut commencer. Une fois les rails produits et contrôlés, ils sont acheminés directement sur les chantiers. Ce cycle de production local met en lumière un véritable cas d’économie circulaire : les ferrailles locales sont recyclées en bloom puis transformés en rail en France et livrés sur les chantiers du Grand Paris Express.
 
2/ L’ouvrage Finot à Saint-Ouen-sur-Seine
Le creusement de cet ouvrage, situé au coeur du futur village Olympique s’est terminé au printemps 2021. Fin août 2021, le tunnelier Sarah a achevé sa course à l’intérieur de l’ouvrage, finalisant ainsi le creusement de 2,6 km de tunnel des lignes 16 et 17 depuis le Puits du Canal à Aubervilliers. Après le démontage et l’évacuation du tunnelier, les équipes d’Eiffage Génie civil ont procédé à des opérations de bétonnage à l’intérieur du tunnel creusé pour permettre, dès juin 2022, la pose des premières voies ferrées des lignes 16 et 17 par l’entreprise TSO. D’ici la fin de l’année 2022, un nouveau tunnelier arrivera dans l’ouvrage, finalisant un tunnel de 2,4 km de la ligne 15.
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