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Des traverses qui défient le temps

PUBLIÉ LE 27 AOÛT 2020
CB
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Des traverses qui défient le temps
Développée par le groupe chimique japonais Sekisui à la fin des années 70, la technologie du bois synthétique FFU a essaimé depuis à travers le monde. Plébiscitée par les gestionnaires de réseaux allemand et suisse en particulier, elle intéresse également la RATP qui l’utilise régulièrement pour ses projets d’extension de réseau.

C’est en 1978 que la société Sekisui développe en collaboration avec les chemins de fer japonais un matériau composite à base de mousse d’uréthane renforcé par des fibres : le bois synthétique FFU. Deux années plus tard, cette technologie prometteuse est appliquée dans le cadre de deux projets sur un pont enjambant le fleuve Miomonte et dans le tunnel ferroviaire sous-marin de Kanmon. Approuvée dès 1985 par l’institut japonais RTRI (Railway Technical Research Institute), cette solution est alors utilisée en tant que traverses standard par le gestionnaire de réseaux Japanese National Railways. Testées de nouveau en 1996 par le RTRI qui réalise le suivi de leur qualité technique, ces traverses indiquent qu’elles peuvent être soumises  à 100 millions d’alternances de charges ce qui conduit à un pronostic d’espérance de vie de 50 ans. « Ces résultats ont été confirmé en 2011 puis en 2020 après dépose et examen des traverses par ce même laboratoire qui notifie que les traverses peuvent encore être utilisées en toute sécurité pendant 20 années supplémentaires » assure Günther Koller, directeur de l’agence autrichienne de consulting Koocoo Technology et prescripteur en Europe de cette technologie mise en œuvre au japon sur plus de 1 550 km de voies (sections d’aiguilles, ouvrages d’arts, tunnels, passages à niveau…).

Le marché européen
Introduite en Autriche dès 2004 puis en Allemagne, la technologie FFU est validée par l’Université technique de Munich ce qui permet à l’Office fédéral des chemins de fer allemand d’accorder en 2009 sur la base des résultats, l’homologation pour un essai d’exploitation sur son infrastructure. L’homologation finale de l’EBA sera alors accordée en 2017 pour une charge à l’essieu de 22,5 t et des vitesses allant jusqu’à 230 km/h. « Par la suite, Sekisui a reçu la plus haute certification de qualité de la Deutsche Bahn » précise Günther Koller. Le FFU fait alors florès dans la majorité des pays européens dont l’Angleterre qui homologue le produit en 2018 et la France qui initie en 2016 des projets à Lille (Keolis), Toulouse (Tisseo) et encore Paris (RATP) sur les extensions des lignes 11 et 14 du métro. Notons que le FFU est également utilisée en Australie, aux États-Unis, en Asie, en Inde, en Amérique du Sud. « Depuis 2016, Sekisui figure parmi les 100 entreprises les plus durables au monde et a reçu le prix Global 100 » se félicite le consultant qui ajoute que cette distinction est également justifiée par une durée de vie nominale du FFU de 50 ans en tant que traverse ferroviaire, ou une charge de service totalisant 1,7 milliard de tonnes, et une recyclabilité à 100 % à la fin du cycle de vie utile.
 
Mise en place des FFU sur la ligne 14
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