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Fret : préparer le futur avec 4F

Par CB. Publié le 2 juillet 2020.
Fret : préparer le futur avec 4F
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Pour préparer le fret ferroviaire français du futur, la coalition 4F a proposé au gouvernement un plan de relance global visant à doubler la part des marchandises transportées par le rail en France d’ici 2030, ce qui devrait permettre de réaliser 25 Mds € d’économies au bénéfice de la société sur la période 2020-2040.

Lancée le 9 juin 2020, l’alliance 4F, « Fret Ferroviaire Français du Futur », réunit tous les acteurs de la filière en France afin de structurer un ensemble de mesures nécessaires à la sauvegarde et au développement du fret ferroviaire. Dans le contexte de la relance post covid-19 et du temps long de la planification et de la sobriété carbone, 4F porte l’ambition de doubler la part du ferroviaire dans le transport de marchandises en France pour passer à 18 % en 2030. Ce rattrapage éviterait un écart trop important entre la France et les pays européens les plus avancés en la matière (Autriche 32 %, Suisse 35 %, Allemagne 18 %), et constituerait un progrès tangible pour mieux concilier économie et écologie dès maintenant. « Le temps est venu de prendre des mesures alternatives à l’écotaxe, valorisant l’apport écologique du rail auprès des marchés et des logisticiens » a déclaré Fréderic Delorme, PDG de Transport Ferroviaire et Multimodal de Marchandises - SNCF Fret l’alliance dans un communiqué. Un dirigeant qui voit dans le projet de la coalition 4F non pas un plan de survie post Covid, mais bien un plan de sauvegarde et de développement à moyen et long terme : « Chaque milliard d’euros investi dans le programme que nous proposons dégagera 2 milliards d’euros de co-bénéfices sur 20 ans valorisables pour la santé et le climat » assure-t-il.

Trois niveaux d’intervention
Au-delà des mesures nécessaires à court terme pour aider les entreprises à surmonter les pertes importantes des six derniers mois, le plan nécessite une mobilisation sur trois niveaux d’intervention : les opérateurs de fret eux-mêmes, prêts à innover et à prendre le risque entrepreneurial de reconquête du fret en France ; l’Etat qui, comme le font d’autres pays, doit accompagner la décarbonation du secteur des transports et, à ce titre, appuyer la compétitivité de la composante ferroviaire au sein d’une chaîne logistique plus durable ; et enfin SNCF Réseau, qui, en lien avec ces opérateurs, dispose des moyens d’investir dans la rénovation du réseau et donne priorité à la qualité et la continuité de service et. A ce propos, la profession a récemment salué la réactivité du gestionnaire d’infrastructure durant la crise sanitaire et sa pleine mobilisation pour accompagner les chargeurs et les entreprises ferroviaires, grâce notamment à son dispositif national Sonar expérimenté pour la première fois en 2018 pendant la grève contre le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire (1). Ce dispositif (Supervision Optimisée Nationale Accès Réseau) reposant sur la création d’une cellule dédiée qui est mobilisée en cas de situation exceptionnelle.

Un programme d’actions
Réunis à plusieurs reprises ces dernières semaines pour préparer la sortie de crise sanitaire, les membres de la coalition 4F ont finalisé en priorité la définition des actions qui seront nécessaires dès 2021, à chacun de ces trois niveaux, pour permettre le maintien d’une filière dynamique et performante à moyen terme. Selon 4F, le développement du fret ferroviaire se fera par le triplement des offres de transport combinant plusieurs modes (la route, le rail, le maritime et le fluvial) avec des complémentarités plus fortes au service d’une chaîne logistique terrestre à la fois plus performante et plus verte. Ce modèle de transport multimodal a vocation à constituer un atout pour le développement et la relocalisation d’industries favorisant l’emploi local et l’économie territoriale. Le secteur du fret s’est ainsi engagé à innover et investir dans le train de fret digital pour ,d’ici 5 ans, automatiser l’ensemble des opérations de préparations du train (essais de freins, visite technique, tri des wagons, attelage de la locomotive…). « Le train de fret de demain doit en outre devenir modulaire et standardisé. Comme le matériel ferroviaire coûte cher à l’entretien et doit durer longtemps, sa modernisation est nécessaire pour répondre aux besoins des clients (connectivité, télécommande, télédiagnostic…) » précise Franck Tuffereau, coordinateur 4F. La construction de matériels comme les locomotives bi-modes sur les longs parcours ou les engins moteurs rail route offrant plus de souplesse et d’efficacité pour les dessertes terminales constituerait également pour l’alliance une opportunité de relance fortement créatrice d’emplois pour l’industrie ferroviaire française.
Le gestionnaire d’infrastructure devra de son côté développer les leviers d’actions nécessaire au report modal avec notamment une simplification et une standardisation de l’accès au rail qui répond aux besoins des clients en quête de compétitivité couplée à une planification de bout en bout qui maximise les capacités du réseau. Le réseau devra notamment être en capacité d’accueillir des trains long (750 à 1 500 m) et lourds (jusqu’à 3000 tonnes), transeuropéens et à haute productivité, sur des artères électrifiées et permettant le transport de semi-remorques.
Au niveau des pouvoirs publics, l’appui demandé prendrait la forme d’un cocktail de plusieurs mesures : augmentation et pérennisation de l’aide au transport combiné avec un triplement de l’aide à la pince, création d’une subvention au wagon isolé, augmentation de la prise en charge de 50 % des péages, plan de modernisation des infrastructures nationales et de rénovation/sauvegarde des lignes capillaires et installations embranchées desservant les industries, soutien aux projets de décarbonation, labellisation de modes de transport verts... « En écho à la Conférence Citoyenne sur le climat, un plan de relance du fret ferroviaire, porté par l’Etat et l’Europe, relayé par les Régions, serait un signal politique fort qu’attendent les marchés et les territoires » abonde Delphine André, présidente du groupe Charles André, maison-mère des opérateurs de combiné Novatrans et Greenmodal.

(1) Lettre d’information n° 19, juin 2020 de l’OFP.
 
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