Les dispositions du projet d’ordonnance relative à la nouvelle SNCF transmis pour avis au Conseil d’État risquent de porter atteinte à l’égalité d’accès au réseau entre les différents opérateurs, déplore le président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, Hervé Maurey. À l’occasion de l’examen de la loi pour un nouveau pacte ferroviaire, le Sénat avait veillé à ce que soit garantie l’indépendance de SNCF Réseau, condition indispensable à l’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire. Or, le projet d’ordonnance relative à la nouvelle SNCF transmis pour avis au Conseil d’État n’est pas conforme à cette volonté.
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Comme le souligne l’Arafer dans son avis du 9 mai dernier, cette capacité de blocage « est de nature à attribuer à la société holding un pouvoir exorbitant sur les décisions stratégiques du gestionnaire d’infrastructure ». En outre, la commission regrette l’absence d’avis conforme de l’Arafer sur la nomination du président du conseil d’administration de SNCF Réseau, pourtant souhaité par le législateur. Selon le président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, Hervé Maurey : « Alors que la loi vise à envoyer un signal fort aux nouveaux entrants dans le secteur du transport ferroviaire, le projet d’ordonnance ne permet manifestement pas d’assurer l’indépendance du gestionnaire d’infrastructure ».
Enfin, le président de la commission déplore qu’en dépit du souhait des sénateurs réitéré à maintes reprises et des assurances données par la ministre lors de l’examen de la loi d’orientation des mobilités au Sénat, le projet d’ordonnance ne prévoit pas la présence de parlementaires au sein du conseil d’administration de SNCF Réseau.