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Des capteurs connectés au chevet des infrastructures ferroviaires de la RATP

PUBLIÉ LE 28 MAI 2019
CB
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Des capteurs connectés au chevet des infrastructures ferroviaires de la RATP
Lors du salon Viva Technology, le groupe RATP a présenté un cas d’usage de l’internet des objets (IoT) au service de la maintenance ferroviaire. Développé et mis en œuvre par le laboratoire Essais et Mesures du groupe, il vise à prévenir les risques d’affaissement d’une plateforme suite à des forts épisodes de pluie.

Rappelez-vous, le 12 juin dernier, un glissement de terrain causé par les inondations sur une plateforme ferroviaire ne présentant pas de danger et à priori en bon état avait provoqué le déraillement d’une rame du RER B, entraînant l’interruption de la ligne entre Saint-Rémy-lès-Chevreuse, dans les Yvelines, et Gif-sur-Yvette, dans l’Essonne. L’incident, qui a fait alors l’objet de la part de la régie d’une démarche exemplaire de diagnostic et d’analyse avec regards croisés d’experts internes et externes, a également mobilisé les équipes de son laboratoire Essais et Mesures. Depuis 2016 en effet, les équipes travaillant dans ce laboratoire dirigé par Rémy Foret s’intéressent de très près aux potentialités de l’internet des objets (IoT) et des capteurs connectés comme outils de diagnostic capables de transmettre en temps réel, et sans réseau filaire, des informations liées à l’état d’une infrastructure. « Qu’il s’agisse de capteurs sur étagères, de capteurs perfectionnés issus du génie civil que nous rendons connectables ou des capteurs « faits maisons », ces équipements ont en commun d’être autonomes, c’est-à-dire qu’ils ne nécessitent pas d’alimentation électrique extérieure, de pouvoir être facilement déployés sur le terrain ce qui évite à posteriori les tournées des mainteneurs sur le terrain puisqu’ils recueillent tout un panel d’informations géolocalisées permettant d’effectuer des interventions ciblées avant qu’un incident se produise » explique Rémy Foret. Dans ce contexte, la RATP décida de profiter des travaux de réparation et de reconstruction du talus pour installer toute une batterie d’équipements connectés et procéder à des campagnes de mesure en conditions réelles d’exploitation.

Un talus hautement monitoré
Pendant puis après que les équipes de la RATP furent à pied d’œuvre pour remettre la voie en état et reconstruire le talus qui supportait les rails, les équipes du LEM se sont affairées de leurs côtés pour installer une multitude de boitiers connectés utilisant une technologie radio bas débit et longue portée sous la plateforme, sur le talus et à proximité immédiate de celui-ci. « Il s’agit principalement de capteurs de niveau et de déplacement à ultrason et de de piézomètres qui permettent de signaler une présence d’eau suspecte dans et sous le talus (qualité du drainage) et de mesurer le niveau de la nappe phréatique tout comme la hauteur et le débit d’eau de la rivière Yvette qui coule à proximité. Mais également d’inclinomètres pour contrôler la géométrie de la plateforme ferroviaire (précision de l’ordre du 1/10e de degrés) et d’une station météo ». Ces données, couplées à celles fournies par VigieCrues (service d’information sur le risque de crues), permettent d’ores et déjà aux ingénieurs d’avoir une compréhension dynamique et localisée des phénomènes hydriques en jeu mais également d’adapter les seuils d’alertes afin de ne surréagir en cas d’évènements climatiques importants, mais sans danger. « A l’issue de cette première année de tests et de validations, il s’avère que toutes les conditions sont réunies pour déployer ces technologies à grande échelle sur des zones connues pour être sujettes à des inondations répétées » assure le directeur.
 

Le LEM, un pôle d’excellence en mesure et essais
Le Laboratoire Essais et Mesures (LEM) de la RATP situé à Boissy-Saint-Léger (Val de Marne), est reconnu pour ses compétences en mesures et essais sur toutes les composantes du transport urbain (matériels roulants, infrastructures, équipements, stations et sites de maintenance…). Il propose en interne tout comme à l’externe un large périmètre d’interventions et d’essais aussi bien sur site qu’en laboratoire. Les mesures peuvent être de différents niveaux : mesures de contrôles, réceptions, qualifications, homologations et également des mesures d’investigations ou de recherches. « Notre laboratoire dispose de plus de 4 000 équipements de mesure et d’essai et d’un large éventail de logiciels de traitement de données » indique Rémy Foret, le directeur du LEM. Ces moyens étant répartis au sein de 3 pôles complémentaires que sont le pôle mécanique (essais relatifs à la sécurité ferroviaire et interaction entre infrastructure et matériel roulant), le pôle électricité (mesures sur l’environnement ferroviaire et le matériel roulant…), et le pôle physico-chimie (essais de comportement au feu des matériaux, qualification des revêtements, qualité de l’air…). Le LEM fait partie du GIE Eurailtest par lequel il commercialise ses compétences techniques d’essai relatives aux systèmes et sous systèmes ferroviaires lourds et urbains au travers de ce groupement d’entreprises fondé par la SNCF et la RATP.
 
©BTPRail
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