Pour permettre à la ligne H du Transilien de franchir la future section de l’autoroute A16, Sanef et ses partenaires SNCF Réseau et Chantiers Modernes construction ont procédé cet été au ripage d’un pont-rail entre Montsoult et Luzarches.
Phase importante du chantier de prolongement de l’A16 mené par la Sanef, le ripage du pont-rail dit de « Montsoult » a été accompli en plusieurs étapes entre le 21 et le 29 juillet 2018. « S’agissant d’un ouvrage ferroviaire dont la réalisation impacte significativement l’exploitation, les travaux ont été effectués sous maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre SNCF Réseau » note Alexandre Bedin, responsable d’opération Sanef avant d’ajouter qu’au-delà de cet enjeu ferroviaire, la mise en place de cet ouvrage était nécessaire à l’avancée du chantier car il va permettre de faire transiter vers le nord du tracé les matériaux actuellement stockés au sud du pont-rail.
Une opération délicate…
Tracé de l’autoroute très en biais par rapport à la voie ferrée, contraintes géométriques importantes (respect du gabarit de l’A16, impossibilité de relever le niveau de la voie), autant de difficultés qui ont poussé l’entreprise Chantiers Modernes de construction ont retenir la solution d’un ouvrage de type "tablier à poutrelles enrobées" pour en limiter l’épaisseur tout en permettant une grande portée. « D’une portée totale de 87,37 m en 5 travées, le tablier à 7 poutrelles HEB 500 enrobées s’appuie sur 2 culées et 4 piles sur fondations superficielles » précise le responsable.
… et minutée
Les travaux préparatoires ont débuté dès le 14 juillet avec la dépose de la voie et des caténaires puis l’excavation de 44 000 m3 de terres sur une longueur de 135 m afin de créer une brèche de 8 m de haut et laisser la place à l’ouvrage. « Préalablement à l’opération de ripage, des travaux de signalisation ont dû être effectués durant la nuit du 15 au 16 juin afin de sortir les équipements ferroviaires de la zone du pont-rail et dévoyer les câbles en fond de fouille afin de réduire l’impact sur l’exploitation ferroviaires ».
L’opération de ripage
Préfabriqués sur une plateforme à proximité de leurs destinations finales, les différents éléments de l’ouvrage, dont un tablier de 900 t préalablement équipé de ses mâts caténaires, ont été transportés du 21 au 29 juillet au moyen de chariots automoteurs de l’entreprise française Scales. « Cette technique de ripage est fréquemment utilisée sur nos chantiers car elle permet de limiter les interruptions de circulation » explique Aurore Lejeune, directrice d’opérations SNCF Réseaux. Enfin, et une fois l’ouvrage ripé, les équipements ferroviaires (panneaux de voie de 18 m posés à la grue et caténaires) ont été reposés pour permettre la reprise des circulations le 13 août.
©BTP Rail. Le 27 juillet, le pont-rail prêt à être ripé sur ses piles et culées
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