Sur son blog, Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau, se réjouit de la reprise partielle de la dette par l’Etat mais aussi de la montée en puissance des investissements consentis.
"Au cours des 40 dernières années, l’ensemble du réseau ferroviaire a souffert d’un sous-investissement massif dans sa maintenance, en raison d’arbitrages budgétaires qui ont favorisé le développement des lignes à grande vitesse. Le mauvais état du réseau, des voies, de la signalisation, entraine chaque année une augmentation des ralentissements pour garantir la sécurité des circulations et une hausse des incidents sur les lignes les plus fréquentées. Là où les travaux ont été réalisés, la performance est retrouvée, comme les usagers ont pu le constater sur le réseau intermédiaire où les efforts ont été concentrés depuis les années 2000. On peut ainsi citer les lignes Saint Amand – Beuvrages dans les Hauts-de-France, Paris-Le Havre en Normandie, Brest-Quimper en Bretagne ou encore Charleville-Givet dans l’est.
Investir massivement Il est désormais indispensable d’investir massivement pour rénover et moderniser les zones à plus fort trafic. C’est en particulier la situation de l’Ile-de-France avec un trafic très dense sur un réseau vieillissant, où le moindre incident peut paralyser une grande partie du trafic et pénaliser des milliers de voyageurs. Mais c’est également le cas des principaux nœuds ferroviaires du pays (Marseille, Toulouse, Lille et Lyon). Renouvellement des aiguillages et des caténaires, remplacement des installations de signalisation, amélioration des systèmes de surveillance : autant de travaux indispensables qui vont nécessiter des investissements d’envergure au cours des prochaines années.
Reprise de la dette Je me réjouis des annonces du premier ministre ce matin, à la fois sur la question de la reprise de la dette pour nous permettre de réaliser des économies substantielles en termes de frais financiers, mais aussi sur le niveau d’investissements supplémentaires consentis. 200 millions d’euros de plus par an dès 2021, ce sont autant de chantiers supplémentaires qui vont pouvoir être lancés ou accélérés. Un engagement fort de l’Etat, que je salue, pour tenir nos objectifs. Notre ambition est simple : il s’agit de faire progresser à la fois la capacité et la ponctualité du réseau, avec une volonté d’encourager un mode de transport durable, écologiquement responsable.
Je me félicite également que le projet de réforme acte le rattachement de Gares & Connexions à SNCF Réseau, c’est-à-dire la gestion intégrée des actifs en gare, permettant ainsi une seule maitrise d’ouvrage pour les gros travaux et une maintenance rationalisée pour la totalité des équipements en gare. Un choix cohérent pour une efficacité retrouvée, à l’heure où nous devons être au rendez-vous des nouveaux enjeux ferroviaires."