Le Conseil de la Métropole du Grand Paris a voté le budget pour 2018. A cette occasion, un vœu proposé par l’exécutif pour alerter le gouvernement sur la trajectoire budgétaire de la Métropole du Grand Paris a également été adopté.
Dans sa 3e année d’existence, la Métropole du Grand Paris traverse des turbulences. Pour la première fois, sa dotation globale de fonctionnement perçue sera inférieure à celle restituée à ses communes membres et aux établissements publics territoriaux (EPT) et sa principale recette de fiscalité, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), est annoncée en baisse.
Bien que les recettes s’élèvent à 3,4 Md€, les ressources nettes de la Métropole atteignent seulement 33,6 M€ après versement des attributions de compensation aux communes. La marge brute d’autofinancement dégagée en 2018 s’élève ainsi à 5 M€ après financement des dépenses de fonctionnement.
"Cette situation budgétaire indique que la Métropole est en difficulté financière" souligne Gilles Carrez. Les dépenses d’investissement en 2018, quant à elles, consistent à financer majoritairement des subventions d’investissement à travers le Fonds d’Investissement Métropolitain mais également des projets en propre relevant des compétences métropolitaines.
Dans ce cadre, le Conseil de la Métropole du Grand Paris a adopté un voeu portant sur l’avenir budgétaire et financier de la Métropole du Grand Paris afin d’alerter le gouvernement sur la faiblesse des moyens financiers qui lui sont donnés par la loi. L’objectif : introduire dès les prochaines lois de finances les dispositions relatives aux ressources de la Métropole permettant à celle-ci d’être à la hauteur des ambitions qui ont été mises en elle, sans porter préjudice aux moyens financiers des collectivités constituant la Métropole.