Le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures remis le 1er février à Elisabeth Borne privilégie dans sa programmation 3 grands projets d’infrastructures dont le traitement du nœud ferroviaire lyonnais.
Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) présidé par Philippe Duron, a chiffré dans son rapport « Mobilité du quotidien : répondre aux urgences et préparer l’avenir » les moyens nécessaires à l’entretien et la maintenance des réseaux existants tout en proposant des pistes de financement et en priorisant les projets. Ce rapport doit permettre au gouvernement de préparer le volet programmation et financement des infrastructures du projet de loi d’orientation des mobilités, qui sera présenté en Conseil des ministres en avril prochain. Dans ce rapport, le COI propose 3 scénarios allouant entre 48 et 80 milliards d’euros sur 20 ans sur l’Afitf et qui fait la part belle à la rénovation des infrastructures ferroviaires. Une des raisons ? « L’urgence du traitement des nœuds ferroviaires conduit à [les] privilégier afin de fiabiliser la desserte des gares » indique le rapport.
Priorité aux nœuds ferroviaires
Quel que soit le scénario envisagé, 3 grands projets sont prioritaires et à engager dès la période 2018-2022 : le prolongement du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie, la 1re tranche du nœud ferroviaire lyonnais et la création d’une nouvelle ligne entre Paris et la Normandie dont le phasage prioriserait l’optimisation de l’exploitation de la gare Saint-Lazare. Réalisée d’ici 2028 dernier délai dans le scénario 3 (mais inachevée à cette date avec le scénario 1), la ligne LGV Bordeaux-Toulouse y est également considérée comme prioritaire et n’est donc plus remise en cause. « La question n’est pas de le réaliser ou non mais bien de phaser le projet ». On débuterait là encore par les nœuds ferroviaires des deux métropoles dès 2018 pour une livraison complète de la ligne en moins de 10 ans pour le scénario 3, et en moins de 20 ans pour le 2.
Prenons également l’exemple de la ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur, celle-ci pourrait être lancée entre 2018 et 2022 avec l’aménagement des gares de Marseille-Saint-Charles, du pôle modal Nice Saint-augustin et de la gare de La Pauline-Hyères. Commenceraient également les travaux de la ligne Roissy-Picardie (6 km), la régénération de la voie ferrée Centre Europe Atlantique et la modernisation des lignes Paris-Orléans-Limoge-Toulouse et Nantes-bordeaux.
En revanche, le rapport enterre ou renvoie aux calendes grecques quelques projets ferroviaires comme la LGV Bordeaux-Dax – la ligne fétiche du précédent secrétaire d’Etat aux transports, le Landais Alain Vidalies –, qui n’est achevée, en 2037, dans aucun scénario. Mais également les LGV Ouest-Bretagne au-delà de Rennes, et Rhin-Rhône vers Besançon-Belfort.
Reste désormais à ce que ces déclarations d’intention soient validées par le gouvernement… La ministre des Transport, Elisabeth Borne devant se prononcer sur le scénario retenu à la fin du mois de février.
©SERL. Gare de la Part-Dieu
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